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Les cours ont atteint un nouveau record depuis octobre 2014 : Le pétrole sur la voie des 100 dollars !

Les cours du brut flambent. Les craintes quant à l’impact hypothétique du variant Omicron du coronavirus sur l’économie mondiale et sur la demande de brut s’estompent, tandis que les tensions géopolitiques pèsent sur l’offre. Les cours ont de nouveau franchi un nouveau seuil symbolique, celui des 88 dollars. Un plus haut que l’on a plus vus depuis 2014. Les cours sont sur la voie des 100 dollars comme le prévoit la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. Car si la demande rebondit, les craintes des consommateurs s’orientent vers l’offre, d’autant que si pour l’Opep+ s’en tient aujourd’hui à la politique de l’augmentation progressive de l’offre et on se penche surtout sur le respect des quotas, au regard des capacités actuelles de production lesquelles elles aussi augmenter de manière progressive. C’est dans ce contexte que Goldman Sachs s’attend à ce que le prix du baril de Brent atteigne 100 dollars au second semestre de cette année, évoquant un impact moindre que redouté du variant Omicron sur la demande, conjugué à une perturbation accrue de l’offre. « Cela a maintenu le marché mondial du pétrole dans un déficit plus important » que prévu, ont écrit les analystes de la banque américaine dans une note publiée lundi. Goldman Sachs estime dépassera 90 dollars au cours du premier trimestre pour atteindre 95 dollars au deuxième puis 100 dollars lors de la seconde partie de l’année.

Sur les marchés, le baril de Brent cotait mardi autour de 87 dollars et celui du brut léger américain (WTI) autour de 85 dollars.

Vers 11H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars grimpait de 1,24% à 87,55 dollars. Plus tôt dans la séance, le Brent a atteint 88,13 dollars le baril, au plus haut depuis octobre 2014. À New York, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en février gagnait 1,66% à 85,21 dollars. Il a grimpé jusqu’à 85,74 dollars en séance, également son record de prix depuis octobre 2014.  « Outre l’offre restreinte évoquée depuis quelques jours, les acteurs du marché voient dans les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient l’une des raisons de cette dernière embellie », commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Pour rappel, au Yémen, les Houthis ont ciblé lundi des installations civiles aux Emirats arabes unis faisant trois morts, et menacé de lancer de nouvelles attaques en appelant les civils et les compagnies étrangères à éviter les « sites vitaux » dans ce pays. Une attaque à laquelle la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite a répondu par des attaques massives contre la capitale yéménite Sanaa.  Les analystes et traders craignent un risque géopolitique à la situation à la frontière entre l’Ukraine et la Russie.  Les craintes sur l’offre sont également alimentées par les interrogations sur les capacités de l’Opep+ à répondre à la demande, les analystes mettant en avant les difficultés de certains pays de l’alliance comme l’Angola, le Nigeria ou la Libye, pour atteindre leurs quotas.

Samira Ghrib

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