Le Président Tebboune entame une visite de travail en Egypte : Des questions de pointe au menu

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a entamé, hier, une visite de travail et de fraternité de deux jours en Égypte. 

Une visite qui revêt un caractère particulier, au vu de ses enjeux que ce soit en ce qui concerne les questions politiques régionales qui devront être passées en revue, mais aussi pour ce qui est de la volonté des deux pays de consolider leur partenariat et leur coopération dans divers domaines, notamment économique. D’ailleurs, le président de la République est accompagné lors de cette visite d’une importante délégation ministérielle composée du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des startups, Yacine El-Mahdi Oualid et de la ministre de la Culture et des Arts, Wafaa Chaalal. Le Président Abdelmadjid Tebboune a été accueillis à son arrivée à l’aéroport international du Caire par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et de hauts responsable égyptiens. Cette visite permettra le renforcement des relations historiques et politiques liant les deux pays, la promotion de la coopération bilatérale et la poursuite de la coordination et la concertation sur les principales questions arabes et régionales d’intérêt commun. Ces échanges de visites entre responsables des deux pays confortent davantage les relations algéro-égyptiennes leur donnant une nouvelle dynamique. La dernière visite en Egypte a été effectuée, la semaine passée, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en qualité d’Envoyé personnel du président de la République. En qualité du représentant du président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire s’est, auparavant, rendu dans la capitale Egyptienne et pris part au 2e Salon de défense EDEX-2021. Les relations liant les deux pays sont marquées par la coordination, la concertation et les relations. Elles constituent un modèle de coopération et de solidarité entre les pays arabes et africains, comme en témoignent les contacts permanents entre les dirigeants des deux pays pour discuter des derniers développements de la situation aux niveaux arabe et régional. Les questions d’actualité et d’intérêt commun ont, à plusieurs reprises, été abordées par les deux parties. Il s’agit essentiellement de la crise libyenne, la question palestinienne, la préparation du prochain Sommet arabe, prévu en Algérie, et la promotion de l’action arabe commune. Les consultations entre l’Algérie et l’Egypte sur la question libyenne n’ont pas été interrompues. Elles se poursuivent depuis le début de la crise, aux fins de trouver une solution politique inter-libyenne qui conduise à une sortie de la phase de transition et à l’élection d’une direction légitime. Cette élection défend la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye, en l’éloignant de toute immixtion qui ne fait qu’envenimer la situation, surtout avec la présence de forces étrangères. L’Egypte, par le truchement de la vice-ministre des Affaires étrangères d’Egypte chargée des organisations africaines, Souha El Djoundi a, en marge du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu en décembre dernier à Oran, affirmé que «le rôle de l’Algérie, un pays respecté et sa voix entendue au sein de l’UA, est très important». «Il est fondé sur une vision claire et nette», a-t-elle expliqué. De par leurs dimensions profondes, arabe africaine, les relations historiques algéro-égyptiennes, sont d’autant plus qu’importante, qu’elles sont hissées, ces dernières années, à un niveau qui reflète le poids des deux pays aux plans arabe et africain. La dynamique des concertations entre les directions des deux pays en est la preuve palpable. Prenant en compte le différend égypto-soudanais, et éthiopien, sur le barrage de la Renaissance, l’Algérie a joué un rôle de premier ordre en engageant une médiation entre les trois parties en vue de rapprocher les points de vue et tenter de parvenir à une solution devant venir à bout de ce conflit. Pour en témoigner la profondeur des relations qui lient les deux pays et les deux peuples frères, le Président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi après son accession au pouvoir en juillet 2014, a entamé sa première sortie en rendant visite en Algérie. Le président égyptien a, lors de cette visite, affirmé «l’existence de relations stratégiques communes entre l’Algérie et l’Egypte, en plus de plusieurs questions qui nécessitent un travail de concert entre les deux pays». Sur le plan économique, la visite du Président Abdelmadjid Tebboune, constitue une opportunité permettant le raffermissement de la coopération entre les deux parties dans différents secteurs. D’autant que les dirigeants des deux pays veillent à hisser la coopération économique au niveau des relations historiques et politiques entre les deux parties. La visite du Président de la République permettra également la relance des investissements entre les deux pays, en donnant un fort élan aux échanges commerciaux, ces derniers ne cessent de s’accroitre ces dernières années. Ces échanges ont dépassé les 747 millions de dollars en 2020, selon les chiffres avancés par le ministère du Commerce. En 2020, la valeur des exportations algériennes vers l’Egypte a atteint 188,04 millions de dollars contre 559,55 millions de dollars pour les importations. L’Algérie entend renforcer les relations commerciales bilatérales et la coopération économique à travers la haute Commission mixte entre les deux pays. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a lors de sa visite qu’il a effectuée la semaine dernière en Egypte en sa qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déclaré que «cette commission devrait bientôt se réunir ». 

Salim Abdenour