DébatsL'éditorial

Faire barrage aux intrus

« L’épée est l’axe du monde et la grandeur ne se divise pas. » Charles de Gaulle, homme d’État français.

L’instabilité est de plus en plus marquée en Afrique. Un nouveau coup d’État vient de secouer le Burkina Faso, lequel devient le quatrième pays africain à subir les affres d’un changement anticonstitutionnel de la structure du pouvoir politique en moins deux années. Certains médias mainstream occidentaux se frottent les mains et ne se gênent plus pour faire des prévisions. Ils se demandent : à qui le tour ?

Pourtant, et bien que ces médias fassent tout pour nous le faire croire, le putsch n’est pas un virus bien spécifique à Afrique. Non, ce n’est pas Ebola. Car les putschs multiples en Afrique caractérisent certaines périodes de l’Histoire marquée par les tensions géopolitiques et les guerres à distance que mènent les grandes puissances. Et l’Afrique est un terrain favorable pour ces guerres par correspondance. Ce n’est pas un phénomène nouveau et il remonte à quelques décennies déjà. Il y a quelques jours, Hippolyte Fofack, directeur de recherche à l’Afreximbank avait mis en avant la multiplication des conflits et putschs de ce genre au cours de la guerre froide. Il avait averti que l’Afrique ne peut plus se permettre de porter le fardeau d’une seconde guerre froide, car le continent, berceau de l’Humanité, a besoin de croissance et de prospérité avant toute chose. 

Mais pour y parvenir, l’Afrique a besoin d’unité. Une prospérité et une unité qui ne peuvent être possibles qu’en mettant fin à toute intervention étrangère, quelle qu’en soit la forme, politique, diplomatique et/ou militaire. Et il est nécessaire de le rappeler à quelques jours de la tenue du 35e Sommet de l’Union africaine. Un sommet qui ne devra pas se contenter de se pencher sur la crise sanitaire ou les questions organiques. Les Africains devront aujourd’hui faire front pour s’opposer aux interventions étrangères et y mettre fin. Ils doivent dire non ensemble à l’intrus que l’on veut leur imposer. Le cancer sioniste qui a fait imploser le Moyen-Orient et qui cherche aujourd’hui à étouffer dans l’œuf toute velléité d’unité africaine. 

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