Économie

Consommation : 40% des fast-foods proposent des produits impropres

Manger un plat ou encore grignoter un sandwich servis dans l’une  des gargotes ou un fast-food peut être  synonyme d’un petit séjour à l’hôpital, car une bonne partie des produits proposés sont impropres à la consommation et exposent le consommateur à un danger réel et de graves complications liées aux intoxications alimentaires. L’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement, par le truchement de son représentant d’Oran, tire la sonnette d’alarme.  Le président du bureau d’Oran, Hadj Ali Abdelhakim a révélé que «40% des fast-foods et autres gargotes, éparpillés un peu partout dans plusieurs quartiers de la ville d’Oran, proposent des plats ne répondant aucunement à une quelconque valeur nutritionnelle exigée par le tableau national de la nutrition». La même source a ajouté que «ces lieux de restauration exercent dans des conditions d’hygiène lamentables». Le représentant du bureau d’Oran de l’Association de la protection du consommateur et de son environnement a fait ces déclarations suite aux constatations établies lors des différentes sorties qu’il a opérées en collaboration avec les services en charge de la lutte contre la fraude et les services municipaux en charge de l’hygiène et de la santé publique relevant des 15 délégations urbaines, et rattachées à l’APC d’Oran. Dans le sillage de ces sorties, les conclusions sont accablantes. Ces dernières, ajoute la même source, font état «de la préparation des plat à base d’ingrédients ayant dépassé les dates de péremption, en plus des conditions lamentables relevées au niveau des cuisines et des outils marmites, casseroles et autres ustensiles, utilisés par les cuisiniers dans la préparation des plats qu’ils proposent, curieusement, contre des prix exorbitants». Le représentant de cette association affirme que «la situation est d’autant grave que le législateur algérien a responsabilisé, outre les représentants du département du Commerce, les P/APC et les services municipaux en charge de l’hygiène à agir pour protéger le consommateur en procédant à la fermeture systématique des lieux de commerce suspects». «Or, c’est tout le contraire qui se produit dans la majeure partie des cas», a-t-il déploré. «Comment interpréter le fait que le restaurant syrien situé s dans le chic quartier El Akid, à l’est de la ville d’Oran, soit toujours ouvert alors qu’il a fait, en fin de semaine passée, «l’objet d’une saisie de 791 kg de viande de volaille impropre à la consommation? » s’est demandé le représentant de l’Apoce. D’autant plus, a-t-il révélé que «la police scientifique a, en procédant à l’analyse de la viande saisie, relevée le produit embaumant, utilisé très souvent par les médecins légistes dans le cadre des enquêtes nécessitant la conservation des morts pour une longue durée». Auparavant, les services de police ont saisi une quantité importante de fromage impropre à la consommation.

Salim Abdenour

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