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Conflit en Ukraine, question palestinienne : De la guerre des qualificatifs…

« Cinq jours de guerre auront suffit  à l’Occident de se soulever contre Poutine, alors que la Palestine subit depuis 70 ans les affres de conflit ».  Tout semble être dit dans cette simple phrase pour illustrer les affres d’un peuple qui vit depuis près d’un siècle sous domination. S’appeler Palestine semble être lourd à porter. Il a fallu à Zelensky de se rappeler qu’il était juif et ameuter le monde entier qui a aussitôt accouru pour défendre une cause, perdue, fut-elle. 

L’offensive russe sur l’Ukraine aura réussi à lever le voile sur les silences complices de l’Occident sur la question palestinienne. Jamais le monde n’a vu autant de sollicitude et de solidarité, chrétienne, dont jouit l’Ukraine. Zelensky, son président, est érigé en héros planétaire contrairement au chef de l’État palestinien qui lui est mis au banc des accusés et parfois même qualifié de « terroriste » tout comme son peuple qui commettrait des « attentats contre des civils » sionistes. La guerre des qualificatifs et des attributs lancée par l’Occident bat son plein et sied à l’occupant victimisé. Cela pour masquer les souffrances du peuple palestinien que l’entité sioniste assassine en toute impunité. Le mutisme et la cécité qui frappent le monde occidental depuis 70 ans, les institutions internationales et certaines organisations de défense des droits de l’Homme, infeodées, sur les agressions et les violations des droits de l’Homme commises par l’entité sioniste sur les Palestiniens laissent apparaître la quintessence de l’injustice et le deux poids et deux mesures des puissances mondiales. « Cinq jours de guerre auront suffit  à l’Occident de se soulever contre Poutine, alors que la Palestine subit depuis 70 ans les affres de la guerre », s’écrie le député irlandais, Richard Boyd Barrett, lors de son intervention devant le parlement irlandais où on le voit à travers une vidéo dénonçant l’injustice et la complicité du monde sur la question palestinienne et l’impunité dont jouit l’entité sioniste à Ghaza et en Cisjordanie. À peine une dizaine de jours de conflit ukrainien auront réussi à « réveiller » les consciences frappées d’amnésie sur le drame des refugiés palestiniens. Est-ce parce qu’ils sont arabes et musulmans ou est-ce l’entité sioniste et sa puissance financière qui font cet effet ? Toute la question semble tourner autour de cette pseudo canonique prophétie du peuple élu et son fallacieux motif de victime de tentative d’extermination. En réalité, la victime est en fait le réel bourreau à l’origine de l’exode d’un peu plus de 5,2 millions de Palestiniens dont le retour à leurs terre, la Palestine, n’a jamais eu lieu. Pourtant, il y a 72 ans, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté la résolution 194 pour le droit au retour des réfugiés palestiniens. Un droit qui reste frappé du sceau de l’interdit depuis 1948 par l’entité sioniste, année de la Nekba, qui de 1947 à 1948 avait expulsé plus de 800 000 Palestiniens spoliés de leurs terres et que 32,8% de ces réfugiés vivent dans les 58 camps de l’UNRWA et dans un dénuement total dû au surpeuplement, à la précarité et au manque d’infrastructures. L’organisation onusienne souffre elle même d’un grave déficit budgétaire estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. A coté d’elle, l’Ukraine de Zelensky est mieux lotie et croule sous une pluie d’armes et de dizaines de centaines de millions de dollars d’aide consentie au bout d’une semaine de conflit. Les hommes sont injustes, les politiques encore plus.

Azzedine Belferag

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