Économie

Les cours du pétrole continuent de baisser : Le baril de Brent sous les 100 dollars

Les cours du brut poursuivaient hier leur décrues, plombés par l’apaisement de craintes quant à l’impact des tensions géopolitiques sur l’approvisionnement du marché, la perspective d’un accord sur le nucléaire iranien, ainsi que la résurgence du covid-19 en Chine. Les prix ont également été lestés dans l’après-midi par l’annonce d’une hausse surprise du niveau des stocks US de brut. Ainsi, vers 15H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai lâchait 1,19% pour descendre en dessous du seuil psychologique des 100 dollars et s’établir à 98,78 dollars. Le baril de pétrole américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril baissait de 0,89% à 95,52 dollars.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont fortement augmenté, contrairement aux attentes, selon les chiffres publiés hier après-midi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Durant la semaine achevée le 11 mars, les stocks de brut américains ont progressé de 4,3 millions de barils à 415,9 millions alors que les analystes s’attendaient à ce qu’ils régressent de 1,8 million. Compensant le moindre tirage sur les réserves commerciales, les réserves stratégiques, elles, ont encore diminué de 2 millions de barils. L’Administration américaine puise de façon continue dans ses réserves stratégiques depuis novembre.

Cependant, le cycle baissier, est alimenté par de nombreux facteurs et s’est installé depuis quelques jours. Hier encore, les cours ont continué à baisser dès l’ouverture des marchés. 

Vers 10H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait déjà 0,46% à 99,45 dollars. Le baril de (WTI) pour livraison en avril baissait de 0,59% à 95,87 dollars.

Les deux références du brut évoluent ainsi en dessous de la barre des 100 dollars, après avoir perdu leurs gains de la semaine passée.

« Il est devenu évident que malgré le déferlement de sanctions, la Russie continue de pomper et d’exporter de grandes quantités de pétrole », estime Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Selon l’analyste, d’autres facteurs tirent le pétrole vers le bas, comme « les craintes liées au Covid-19 revenues en force », ou encore « un regain d’espoir d’une percée dans les négociations sur le nucléaire iranien ». La Chine fait actuellement face à sa plus grave poussée épidémique depuis début 2020. Un confinement sanitaire décrété dans plusieurs villes chinoises, et menace menace de s’abattre sur les 25 millions d’habitants de Shanghai, laissant les investisseurs craindre un ralentissement de l’économie chinoise, et donc, une baisse de la demande en or noir. Et les obstacles à la relance de l’accord sur le nucléaire iranien semblent avoir été levés, selon des déclarations de la Russie mardi.

Une issue positive des négociations entraînerait la levée des sanctions contre l’Iran, membre fondateur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et permettrait son retour à pleine capacité d’exportation sur le marché du pétrole. De quoi renverser l’état actuel de l’offre.

Chokri Hafed

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