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Algérienne des Eaux : Plus de 66 milliards de dinars de créances à recouvrer

Salahdine Chriet, cadre central de l’Algérienne des eaux, a indiqué hier que «la situation actuelle des ressources en eau au niveau national est relativement stable comparativement à l’année dernière»,  précisant que «le taux de remplissage des barragesa augmenté, cette année, de 10% ». Intervenant hier sur les ondes  de la chaine I de la Radio algérienne, Chriete est revenu sur «la stratégie du secteur portant sur l’augmentation des capacités hydriques du pays, en sus du programme visant à consolider les capacités de mobilisation de ressources non-conventionnelles à traversles stations dessalement d’eau de mer. Il a indiqué que «le ministère des Ressources en eau a lancé un programme urgent de forage de 700 puits». «Le projet, qui connaît un taux d’avancement appréciable dans sa réalisation, devrait être achevé d’ici cet été », a-t-il annoncé. L’invité de la Radio a souligné qu’«un programme similaire est mis en œuvre par les autorités locales dans plusieurs wilayas, comprenant le forage de 1200 puits supplémentaires». «Ce chantier est également sur le point d’être achevé», a-t-il souligné. La même source a affirmé que «la situation s’est nettement améliorée par rapport aux années précédentes en raison du choix porté sur le recours à l’exploitation des eaux des barrages durant ces deux dernières années». Il a également rassuré que «l’Algérienne des Eaux a élaboré un dispositif d’urgence qui garantit l’approvisionnement en eau en quantités durant la saison estivale. Ce dispositif s’articule autour de 3 axes. Il s’agit de l’entretien des structures de production et de distribution et tributaire de l’entretien et du nettoyage des réservoirs et de la mise en place des moyens de stockage appropriés des pièces de rechange. Le second axe comprend la lutte contre le phénomène de l’eau non facturée. Le troisiéme volet est répressif comprenant la lutte contre les fuites d’eau et la perte de quantités importantes, la lutte contre la fraude en procédant à l’arrachage des branchements illégaux, en  plus du lancement d’une  campagne nationale de sensibilisation pour rationnaliser la consommation d’eau et assurer la récupération et la réutilisation de grandes quantités d’eau. Le même intervenant a annoncé que «plusieurs projets ont été lancés afin de raccorder ces zones au réseau national d’eau », évoquant en ce sens «le programme spécial portant l’approvisionnement des  zones reculées à faible densité de population en leur fournissant l’eau potable grâce à la mise en place des réservoirs qui sont alimentés quotidiennement par des citernes». L’invité de la Radio a souligné que «l’Algérienne des Eaux tient à fournir une eau propre, utilisable et de haute qualité ». «Nous assurons au citoyen qu’il consomme de l’eau contrôlée par 130 laboratoires, dont 85 laboratoires travaillent au niveau des stations de production et de traitement et veillent sur la qualité de l’eau produite», ajoutant que «44 laboratoires repartis sur les wilayas effectuent ces missions».  Le même responsable a fait état d’«un laboratoire central au niveau d’Alger, qui surveille l’analyse à l’aide de techniques spéciales qui ne sont pas disponibles dans d’autres laboratoires,  qui effectue un contrôle quotidien et détecte le chlore et son taux de présence dans l’eau». « Ce laboratoire effectue quotidiennement 9000 analyses à la recherche des bactéries, 960 autres analyses physio –chimiques en vue de garantir une eau saine», a affirmé Salahdine Chriete. Il  a, toutefois, déploré les difficultés rencontrées par l’entreprise dans le volet lié au recouvrement. D’autant plus, a-t-il ajouté, que «le prix facturé ne représente que le prix du service public, si bien que le coût d’un mètre cube d’eau est actuellement de 68 dinars, alors que le prix facturé ne dépasse pas 24 dinars pour toutes les catégories de clients ». «Ce prix ne couvre que 37% du coût de production », a-t-il souligné. Abordant la question liée aux dettes de l’Algérienne des Eaux, le même responsable a indiqué que «les créances à recouvrer par l’entreprise s’élèvent à plus de 66 milliards de dinars». «Ces dettes ont sensiblement augmenté pendant la pandémie de Coronavirus, à hauteur de  68% par rapport à la normale», révélant que «les clients  constitués des ménages sont redevables de 11 milliards de dinars, tandis que le reste des dettes  constitué du cumul pour lequel sont redevables les administrations publiques». «Ces dernières ont dépassé 16 milliards de dinars, représentant un taux de 25% des dettes globales», a révélé Salahdine Chriet.

Amar Malki

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