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Approvisionnement en gaz de l’UE : Le gazoduc Galsi relancée ?

La réalisation d’un second gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie semble être de nouveau d’actualité. Dans un entretien à l’agence espagnole Europapress, le président du Conseil européen Charles Michel a indiqué que le sujet est au cœur d’une sérieuse réflexion.

Le projet de réalisation du gazoduc Galsi devant relier directement l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne va-t-il être relancer ? L’idée semble faire son chemin. En effet, le président du Conseil européen a souligné dans un entretien à Europapresse toute la place qu’occupe l’Algérie dans l’approvisionnement énergétique de l’Union européenne et notamment en gaz. Charles Michel qui a évoqué les entretiens qu’il a eu avec les autorités algériennes lors de sa récente visite à Alger, a souligné la fiabilité de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz. Il a ainsi évoqué des discussions pour la hausse des quantités de gaz livrées à l’Espagne et l’Italie, les projets d’interconnexion électrique, mais aussi la possibilité de réaliser un nouveau gazoduc entre l’Algérie et l’Italie.  Il a indiqué que « l’option d’un deuxième gazoduc était sur la table ». Il est vrai que celle-ci est sérieusement prise en compte d’autant plus que celle-ci représente la solution la moins coûteuse pour augmenter les livraisons de gaz à l’UE via l’Italie, parfaitement interconnectée au réseau gazier européen, dans le court terme. Il est vrai que le projet Galsi lancé en 2009 devait permettre de réaliser un gazoduc  sous-marin de moins de 300 Km entre Koudiat Eddraoueche dans la wilaya d’El Tarf et Piombino en Italie via la Sardaigne pour une capacité de transport de plus de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an. Un projet qui avait souffert de retards dans la délivrance des autorisations côté Italien avant qu’il ne soit abandonné en 2011 en raison de la concurrence croissante du gaz russe sur le marché européen. Un épisode qui motive d’ailleurs de la prudence aujourd’hui quant à la gestion de ce genre de projets. Ainsi et si côté européen la pertinence de ce projet n’est pas à démontrer, il est évident que côté algérien il est nécessaire d’obtenir un certain nombre de garanties.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que l’Algérie, tout comme le reste des producteurs de gaz, ont émis des préalables à la hausse des livraisons de gaz, d’autant que le secteur a pâtit de désinvestissements dans le sillage des politiques climatiques initiées notamment par l’Europe.  La hausse de la production et des capacités de transports nécessite de lourds investissements et impose des considérations financières à prendre en compte. Dans ce sens, Charles Michel a indiqué que les pays producteurs « demandent de la clarté à l’Europe ». Il met en avant l’exigence de des contrats et des investissements à plus longs termes.  « Il ne s’agit pas seulement d’ouvrir ou de fermer le robinet, ils veulent savoir si le

les investissements nécessaires pour rediriger l’approvisionnement énergétique vers l’UE seront consentis. Ils exigent clarté, énergie, sécurité financière et prévisibilité », a-t-il expliqué.

Samira Ghrib

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