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Industrie pharmaceutique : La production d’insuline lancée le 15 janvier

Les premières quantités d’insuline « Made in Algeria » seront disponibles en ce mois de janvier.

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué, hier lors d’une visite d’inspection au niveau des différentes unités de production pharmaceutique dans la wilaya d’Alger que la production d’insuline sera lancée dès le 15 janvier. Il s’agit plus précisément d’insuline en stylo qui sortira de l’unité « Biothéra » relevant du groupe « Biocare » et laquelle entrera en production d’ici au 15 janvier courant. C’est lors d’une escale au niveau de l’unité de Sanofi à Sidi Abdallah que le ministre a indiqué que cette unité de production « est déjà prête ». »Les lots de validation sont terminés et elle va commencer la production d’ici le 10 ou 15 janvier 2023″, a-t-il souligné. Il est utile de rappeler dans ce sens que cette unité sera la première à assurer une production locale de l’insuline injectable à usage unique pour diabétiques.

Il faut dire que la production locale d’insuline est un projet qui tient à cœur au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une priorité qu’il a assigné au ministre de l’Industrie pharmaceutique. Ali Aoun s’était déjà penché sur le dossier au milieu des années 2000 alors qu’il occupait les fonctions de P-DG de Saïdal. D’ailleurs, le ministre a fixé aujourd’hui des objectifs fermes et non négociables pour le groupe pharmaceutique public en matière de production d’insuline. Saïdal a d’ailleurs annoncé le début de la production d’insuline au sein de son unité de de Constantine d’ici la fin du premier trimestre 2023. Il y a quelques jours, le groupe public a annoncé via un communiqué qu’il «lancera la production de l’insuline (solutions et seringues) au niveau de son unité de Constantine, avec une capacité de fabrication d’un million de flacons par an». Il était temps. Les médicaments importés ont coûté cher au Trésor, à l’exemple de l’insuline qui représentait 20% de la facture d’importation de la PCH.

Pour le premier responsable du secteur, il s’agit de couvrir au moins 50% des besoins du marché national en insuline par la production nationale en 2023, d’autant plus que l’importation d’insuline génère une facture annuelle de 400 millions d’euros.  Des objectifs qu’il compte concrétiser dans les délais. C’est pourquoi, d’ailleurs qu’il a tenu à remonter les bretelles à Sanofi sur le sujet des délais de production d’insuline, auquel cas il n’hésiterait à prendre les mesures appropriées. Ali Aoun a en effet averti  que « Sanofi s’installe dans une position qui est celle de l’importation. Ça ne va pas durer longtemps ». Il a invité le laboratoire pharmaceutique à « prendre l’aspect production le plus vite possible ».

Sanofi prévoit le lancement de la production d’insuline en Algérie à la fin de l’année en cours. Le ministre Aoun a été clair : « je ne peux pas cautionner ce programme. Je vais peut-être revoir votre programme d’importation d’insuline », a-t-il averti.

En outre, concernant la pénurie des médicaments contre le cancer, Ali Aoun a déclaré : « J’ai une liste de cinq articles, et ces médicaments sont actuellement à l’aéroport. »A l’issue de sa visite du site de production et de distribution « Sanofi », le ministre de l’Industrie pharmaceutique a officiellement appelé les responsables à augmenter les capacités de production et à intégrer des médicaments à haute valeur ajoutée pour remplacer les importations.Il a également rappelé aux dirigeants de l’entreprise leurs responsabilités quant à l’approvisionnement en matières produites ou importées par Sanofi dans le cadre d’un contrôle strict aux établissements pharmaceutiques pour la distribution en gros.

Hocine Fadheli

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