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Des juristes mettent en garde contre la détérioration du niveau de vie et les restrictions des libertés

Des juristes marocains ont mis en garde, lundi, contre la détérioration du niveau de vie et les restrictions croissantes des libertés au Maroc, estimant que la politique publique adoptée par le régime du Makhzen entrainerait le pays dans « un bourbier de drames à tous les niveaux ».Dans un communiqué relayé par des médias, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a averti que « la politique publique suivie au Maroc entraîne le pays dans une crise suffocante et le plonge dans un bourbier de drames à tous les niveaux ».L’AMDH a constaté, en outre, « la poursuite des augmentations massives et sans précédent des prix du carburant et de tous les produits de base et alimentaires tels que la viande, les légumes et autres ».Cette situation a conduit, selon la même source, à « l’élargissement du cercle de l’extrême pauvreté, au déclin de la classe moyenne, et en parallèle, à l’augmentation effrénée de la richesse de quelques-uns qui ont monopolisé le pouvoir de la politique et de l’argent et de ceux bénéficiant de l’économie rentière et de l’acquisition des marchés du carburant et des mines, et de la privatisation des terres et des sources d’eau minérale ».Au niveau des droits civils et politiques, l’association a mis l’accent sur « la fréquence élevée » des restrictions aux droits et libertés.Elle a indiqué, à ce propos, que des personnes revendiquant leurs droits, celui de manifester pacifiquement, entre autres, ont fait et continuent de faire l’objet d’arrestations, de poursuites et sont privées de liberté.L’association des droits de l’homme a souligné, en outre, qu' »au regard des indicateurs nationaux, il serait certainement choquant que la vérité sur la pauvreté, la fragilité, le chômage, l’analphabétisme et autres, qui peuvent atteindre des niveaux sans précédent, approfondisse la crise de confiance entre la société et les institutions ».L’association a appelé, à cet effet, à « abandonner la politique de la sourde oreille face aux revendications de la rue en matière de droits de l’homme et de démocratie ».

R.N.

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