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Conséquence de la crise diplomatique entre Alger et Madrid : L’Espagne perd plus de 300 millions d’euros en deux mois !

La crise diplomatique entre Alger et Madrid affecte lourdement la balance commerciale de l’Espagne avec l’Algérie et occasionne un important manque à gagner pour les opérateurs économiques espagnoles. Les derniers chiffres du ministère espagnol de l’industrie confirment d’ailleurs la poursuite en 2023 de la tendance observée depuis le mois de juin dernier après la suspension du traité d’amitié algéro-espagnol dans le sillage de la crise diplomatique provoquée par le premier ministres espagnol Pedro Sanchez qui a décidé de manière unilatérale de rompre avec la position historique de l’Espagne sur le Sahara occidental et de s’aligner sur les thèses du Makhzen marocain.

Ainsi, les chiffres du ministère espagnol de l’industrie relayés par les médias madrilènes démontrent ainsi que les exportations espagnoles vers l’Algérie en janvier et février 2023 ont chuté de 95 % par rapport à la même période de l’année dernière, passant de 333,5 millions d’euros à seulement 17 millions d’euros fin février dernier. Autrement-dit, les opérateurs espagnols ont enregistré un manque à gagner de plus de 316 millions d’euros en seulement deux mois !

Selon les données du ministère espagnol de l’industrie, l’effondrement des exportations de l’Espagne vers l’Algérie en cette nouvelle année était particulièrement frappant en février, où le chiffre d’affaires total n’a pas dépassé 6 millions d’euros, contre plus de 168 millions d’euros à la même période de l’année précédente. Le mois de janvier a enregistré une baisse des exportations à 10,7 millions d’euros, contre 165,5 millions d’euros en janvier 2022. Des données qui risquent encore d’alimenter la fronde à laquelle fait face le chef du gouvernement espagnol notamment en ce qui concerne ce changement de posture diplomatique envers le dossier du Sahara occidental et de ses conséquences. Celui-ci fait d’ailleurs face à de vives critiques, non seulement de la part de l’opposition mais aussi de part des membres de son propre gouvernement. Sanchez a d’ailleurs été auditionné la semaine dernière par les parlementaires espagnoles qui l’accusent de compromission et de soumission au Makhzen et qui ont exigé des comptes. Pour sa part, a candidate à la présidence du gouvernement espagnol et actuelle ministre du Travail, Yolanda Diaz a réaffirmé, la semaine dernière sa position de soutien au peuple sahraoui et à la légalité internationale, exprimant son intention de revenir à la position traditionnelle de l’Espagne concernant le Sahara occidental en cas de victoire lors des législatives prévues pour la fin 2023.

Hocine Fadheli

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