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Accidents de travail : Une baisse de 10% au cours des 5 dernières années

Les données statistiques montrent que le nombre d’accidents du travail en Algérie avait diminué d’environ 10% au cours des cinq dernières années. C’est ce qu’a revelé hier à Alger le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb. En supervisant avec le ministre de la Santé, Abdelhak Sayehi, la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail, qui a lieu chaque année le 28 avril, M. Bentaleb a expliqué que les données statistiques de la Caisse nationale d’assurance sociale des travailleurs salariés indiquent que le nombre d’accidents du travail « est passé de 47 555 en 2018 à 42 946 accidents en 2022, soit une baisse d’environ 10% ». Concernant les maladies professionnelles, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a confirmé que les cas déclarés chaque année ont diminué de 410 en 2018 à 216 cas en 2022, soit une baisse de 47%. Dans le même contexte, Bentaleb a souligné que les données statistiques concernant les accidents du travail et les maladies professionnelles « reflètent la mesure de la conscience et de l’engagement envers les mesures de santé et de sécurité au travail, ainsi que les efforts déployés pour réduire le taux d’accidents professionnels enregistrés ».  La Caisse nationale d’assurance sociale des travailleurs salariés avait commencé à développer un nouveau système d’information pour suivre les accidents du travail et les maladies professionnelles et préparer des rapports réguliers, avait révélé le même ministre soulignant que cela représentait « le reflet des efforts nationaux continus pour promouvoir la sensibilisation à l’importance de l’application de mesures et de conditions de sécurité et de santé au travail ». Bentaleb soulignera que la prévention des dangers professionnels était « une condition préalable à la protection des travailleurs, au développement de leur efficacité et de leur performance ». Bentaleb soutient que le secteur « s’efforce chaque année d’organiser cette rencontre, convaincu du droit du travailleur à exercer son travail dans des conditions de santé et de sécurité, et cherchant à renforcer et diffuser une culture de la sécurité et de la santé au travail ainsi qu’à souligner l’importance de fournir un environnement de travail sain et sûr pour les travailleurs dans tous les secteurs d’activité ». Il rappellera à cet effet que de nombreux ateliers de formation et journées de sensibilisation ont été organisés par les organismes chargés de la prévention des risques professionnels. Aussi et face à l’évolution technologique et aux changements dans les modèles de production et de travail et leurs impacts sur l’environnement de travail, il est devenu nécessaire pour les acteurs du monde du travail de « développer leurs méthodes de travail et d’organiser des cadres de prévention des risques professionnels dans le cadre d’un dialogue social constructif pour éviter les accidents du travail ou les maladies professionnelles », a souligné Bentaleb. Par ailleurs, il est utile de rappeler que l’Algérie dispose d’un important dispositif législatif sur lequel s’appuie la politique nationale en matière de sécurité et de santé au travail et engage des projets pour conforter le cadre réglementaire et renforcer les mesures préventives mises en œuvre. Une actualisation du « profil national » en matière de sécurité et de santé au travail est d’ailleurs en cours. Dans ce sens, Lamia Bouteldja, sous-directrice de la prévention des risques professionnels au ministère du Travail, de l’Emploi et la Sécurité sociale a indiqué, dans un entretien accordé à l’APS, ce « profil national » est destiné à servir de « document de référence » pour l’élaboration des futurs plans d’action en matière de sécurité et de santé au travail.

Le « profil national » constitue un outil essentiel pour l’application d’une approche systématique de la gestion de sécurité et de santé au travail et sera utilisé comme base d’identification des priorités d’action et outil de mesure des progrès, grâce à sa mise à jour périodique, a précisé la même responsable. Il a pour objectif de « fournir des informations sur la sécurité et la santé au travail en ce qui concerne notamment la législation, le mécanisme d’examen de la politique de sécurité et de santé au travail, les activités des différents partenaires concernés et les acteurs concernés », a-t-elle ajouté. Elle relèvera par la même occasion que la prévention est « une priorité majeure et permanente » dans la politique nationale de sécurité et de santé au travail et représente « un droit fondamental » pour la protection des travailleurs contre les risques professionnels. Une des dispositions de l’article 66 de la constitution stipule que « le droit à la protection, à la sécurité et à l’hygiène dans le travail, est garanti par la loi », a-t-elle soutenu.  Elle a également rappelé certaines conventions à caractère international, dont la convention concernant la sécurité et la santé des travailleurs et la convention internationale du travail sur la sécurité et la santé qui couvre toutes les activités relatives au secteur de la construction. Les principes énoncés par ces conventions trouvent leur pleine traduction dans les textes législatifs et réglementaires spécifiques aux domaines de la sécurité et de la santé au travail en Algérie, a affirmé l’intervenante. D’autres dispositions ont été mises en œuvre dans la politique nationale pour améliorer la prévention des risques professionnels et promouvoir la sécurité et la santé au travail, à l’instar des activités engagées, notamment par l’institut national de prévention des risques professionnels (INPRP), l’organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (OPREBATPH). Le sous-directeur de contrôle et des conditions de travail à l’Inspection générale du travail, Lyes Rahmani rappelle que des actions de contrôle, menées par l’Inspection générale du travail, contribuent également à l’amélioration des conditions de travail en matière de sécurité et de santé au travail, à travers le contrôle de l’état d’application de la législation et de la règlementation de travail en matière d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail. Selon le même responsable, durant l’année 2022, l’inspection du travail a effectué quelque 128.618 visites d’inspection et de contrôle des conditions de travail et mené des actions d’information et de sensibilisation sur les dispositions de la loi en matière de prévention des risques professionnels.

Chokri Hafed

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