Économie

FMI : Vers un ralentissement des économies de la région MENA

La croissance devrait ralentir cette année dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), a averti le Fonds monétaire international (FMI). Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, présenté à Dubaï, le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour la région en 2023, 3,1%, au lieu de 3,6%  dans un contexte d’inflation persistante (14,8%) et d’une baisse de la production de pétrole.  Le rapport du FMI attribue cette baisse de l’activité économique, en partie, à des coûts énergétiques et des prix alimentaires plus élevés.

Le rapport indique que les économies du Golfe dépendantes du pétrole verront leur croissance baisser de 5,7% en 2022 à 3,1% en 2023. Toutefois, le contexte géopolitique au Moyen-Orient apaisé par le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran, pourrait avoir des effets positifs sur certains pays. « Toute baisse des tensions est une bonne chose pour l’économie en réduisant les risques et ouvrant de nouveaux horizons aux investisseurs « , a assuré le directeur du Moyen-Orient et de l’Asie centrale du FMI, Jihad Azour avant d’affirmer que l’inflation à laquelle la région assiste est le problème qui pose le plus grand défi à la plupart des pays.

Des indicateurs positifs en Algérie

En ce qui concerne l’Algérie, l’institution de Bretton Woods table sur une croissance du PIB réel de 3% cette année et de 2,7 % en 2024 contre une 3,2 % en 2022. En ce qui concerne le taux d’inflation, le FMI mise sur un baisse progressive de l’inflation de l’indice des prix à la consommation de 9,3% en 2022 à 8,1% cette année et à 7,7% l’année prochaine. En ce qui concerne les équilibres budgétaires, le Fonds indique qu’après avoir enregistré un solde positif de 2,2% du PIB en 2022, le budget de l’État devrait enregistrer de nouveaux déficits de 7,9% et de 7,8 % du PIB en 2023 et en 2024. Pour ce qui de la balance des transactions courantes, le FMI table sur un solde positif de 0,8% du PIB cette année, suivi d’un déficit de 2,7% du PIB en 2024, se qui se répercutera sur le niveau des réserves de change, lesquels devraient passer, selon le FMI, de 59,8 milliards USD en 2022 à 63,2 milliards USD en 2023 et à 59,1 milliards USD en 2024.

Hocine Fadheli

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