Taïeb Baccouche se met au service du Makhzen : Jeu trouble à l’UMA
Ne disposant plus de mandat depuis plusieurs mois déjà, le SG sortant l’Union du Maghreb arabe se met au service du Makhzen et instrumentalise l’organisation gelée en raison des gesticulations du régime marocain pour s’attaquer aux membres de l’ensemble régional, particulièrement l’Algérie.
Taïeb Baccouche se complait dans l’illégalité de son statut. Non content de s’attribuer illicitement une qualité d’intérimaire depuis la fin de son mandat au mois d’août dernier, l’ancien secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe s’est investi dans une campagne orchestrée par le régime marocain pour cibler l’Algérie. Le premier acte a été la nomination, sans concertation avec les membres de l’organisation de la marocaine de Amina Selmane, en tant que représentant de l’UMA au sein de l’UA. Cette dernière a versé dans une campagne hostile contre l’Algérie à travers les médias affidés au Makhzen. Son soi-disant statut aurait pourtant dû la confiner dans la réserve qu’il lui impose, mais l’attitude affiché par la marocaine confirme toute l’imposture de la démarche. Le second acte de cette manœuvre est venue de l’ancien SG de l’UMA qui a lancé de fausses accusations contre l’Algérie, au cours d’un entretien avec la chaine française « France 24 ». Des accusations auxquelles la diplomatie algérienne a répondu avec fermeté. Ainsi, le Porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a affirmé, mardi, que « l’Algérie est le seul membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA) à n’avoir jamais demandé le gel des activités des institutions maghrébines, contrairement aux allégations du Secrétaire général de cette institution maghrébine, dont le mandat est arrivé à terme ». « Les bévues médiatiques du Secrétaire général sortant de l’Union du Maghreb arabe n’en finissent pas. Par ses impairs, le SG dont le mandat est arrivé à terme, tente vainement de tromper l’opinion publique maghrébine et de travestir les faits en imputant la responsabilité du blocage de l’édification maghrébine à l’Algérie, seul membre de l’Union à avoir ratifié tous les accords conclus dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe depuis sa création, avec son soutien inconditionnel aux activités de toutes les institutions maghrébines et à ses projets économiques, sociaux et culturels, et à n’avoir jamais demandé le gel des activités des institutions maghrébines », a déclaré le Porte-parole. Et d’ajouter que « l’ancien Secrétaire général prouve une nouvelle fois, par ses sorties médiatiques tendancieuses et condamnables, qu’il n’est pas à la hauteur de la responsabilité et de la confiance placée en sa personne, lui qui, par ses déclarations fallacieuses et ses agissements illicites, prend des positions aux antipodes des principes et objectifs de l’organisation maghrébine, tout en prétendant à tort être encore à la tête de son Secrétariat général fictif ». Et de conclure en affirmant que « l’Algérie demeurera attachée à sa forte volonté de réformer le processus d’édification de l’Union maghrébine et de réaliser les attentes légitimes de ses peuples qui aspirent à l’activation de l’action maghrébine sur des bases claires et fédératrices sans préalable aucun ». Il est utile de rappeler que le ministère des Affaires étrangères a déjà condamné les actions de Taïeb Beccouche qui ne dispose plus du mandat de SG de l’UMA, qui a nommé une représentante de l’UMA au sein de l’UA en toute illégalité avec la complicité du président de la commission de l’UA Moussa Faki. Le MAE a alors souligné que cette nomination ne relève aucunement des prérogatives du Secrétaire général de l’UMA, dont l’ultime mandat a définitivement pris fin le 1er août 2022, sans possibilité de prorogation, « mais qui par cette énième imposture sert l’agenda tracé par son pays de résidence ».
Il est utile de noter que le régime marocain multiplie les gesticulations et les manœuvres pour s’attribuer des gains politiques inexistants, afin de détourner l’attention de la crise multidimensionnelle (politique, économique et sociale) dans laquelle s’enfonce le Maroc en sus de l’isolement dans lequel il s’est enfermé en raison de la multitude de scandales de corruptions et d’espionnage dans lesquels il est impliqué.
Chokri Hafed