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Garantir la transparence de la gestion budgétaire

Le Département des Finances s’appuie sur une nouvelle démarche assise sur la prévision budgétaire afin de garantir la transparence de la gestion des finances publiques, réduire les déficits et consolider la confiance des citoyens dans cette gestion en leur permettant de mieux comprendre les choix budgétaires. Une démarche qui s’appuie sur une nouvelle législation.

Le ministère de Finances a tenu à expliquer les raisons du recours à une nouvelle gestion des finances publiques et du budget de l’État à travers la nouvelle Loi organique des Lois de Finances. S’il est vrai que le département de Laâziz Faïd a initié une série de rencontre avec les ordonnateurs publics, notamment au niveau local, afin de mieux les familiariser avec la nouvelle gestion budgétaire assise sur des budgets programmes et les éclairer sur les enjeux de cette loi qui instaure une gestion prévisionnelle des budgets publics, le ministère des Finances a décidé d’élargir sa communication pour mettre en avant l’intérêt de sa démarche pour l’ensemble des citoyens. Dans un communiqué publié, hier mercredi, le département de Laâziz Faid a indiqué que la LOLF visait à « accroître la transparence dans le processus budgétaire et à renforcer ces mécanismes », et explique que « la prévision budgétaire permet d’asseoir cet objectif en rendant les décisions budgétaires plus explicites et transparentes permettant, ainsi, aux citoyens, aux parlementaires et aux acteurs économiques de mieux comprendre les choix budgétaires mis en oeuvre ». L’objectif visé en consacrant le principe de transparence est « de renforcer et de consolider la confiance des citoyens dans la gestion des finances publiques », notant que « cette confiance retrouvée permettra, ainsi, de lutter plus efficacement contre les différentes formes de corruption et de favoriser un développement économique durable ». Le ministère des Finances a ainsi assuré de sa détermination « à promouvoir une gestion responsable et transparente des fonds publics, en mettant l’accent sur une bonne prévision budgétaire dans la mesure où elle permet de booster la croissance économique ». A cet égard, ajoute le même source, « l’estimation des recettes et des dépenses à venir, contribuera à prévenir les déficits excessifs et à maintenir une gestion financière responsable », ajoutant que cela fournira, également, « une base solide pour la planification à moyen et long termes, en identifiant les besoins et les priorités budgétaires ». En résumé, indique-t-on dans le communiqué, la prévision joue « un rôle central » dans le cadre de la LOLF, et permet d' »assurer une stabilité financière et une allocation efficace des ressources tout en renforçant la transparence. Elle permet, également, de faciliter le suivi et l’évaluation des politiques publiques ». En effet, la loi organique relative aux Lois de Finances (LOLF) du 02 septembre 2018, modifiée et complétée, met l’accent sur les principes de prévision et de transparence dans la gestion des dépenses publiques, piliers essentiels d’une bonne gouvernance, permettant aux citoyens et aux opérateurs économiques d’avoir une vision précise de l’utilisation des fonds publics. Ainsi, la prévision économique joue « un rôle fondamental » dans cette approche axée sur les résultats et revêt « une importance capitale » pour une allocation efficace des ressources, souligne le communiqué, explicitant qu' »en prévoyant les dépenses futures d’une façon précise, l’utilisation des fonds publics sera plus efficiente, en évitant les dépenses superflues et en ciblant les investissements prioritaires ». Le ministère des Finance a rappelé que la mise en oeuvre des grandes orientations des politiques publiques à travers le Cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) 2024-2026, et les diverses dispositions relatives à la préparation de la Loi de finances pour 2024, a permis de consacrer ce principe de planification et de prévision. « Il s’agit d’une démarche réaliste obéissant à la consolidation des mesures décidées par les pouvoirs publics pour assurer la soutenabilité des dépenses publiques, de stimuler l’activité économique et de restaurer à moyen terme l’équilibre du budget de l’Etat, à travers de nouveaux instruments introduits par la LOLF permettant d’assurer une meilleure gestion des deniers publics », insiste-t-on dans le communiqué. Cette démarche adopte « les meilleures pratiques internationales en matière de bonne gouvernance budgétaire ».

Hocine Fadheli

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