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Aouchiche : « Le FFS répondra toujours à l’appel de l’Algérie »

La vie politique semble reprendre. Après avoir connu un sommeil léthargique, les partis politiques s’éveillent pour prendre part à la marche initiée par le Président Tebboune.

Hormis quelques formations politiques à l’instar d’El Bina de Bengrina, du RND, du MSP et du FLN qui, lui s’embourbe dans sa marre structurelle, et d’autres micros partis tentant d’attirer l’attention sur eux, la vie partisane demeure à l’arrêt et avec elle la scène politique. Comme désertée, celle-ci retrouve peu à peu un semblant d’activisme. L’absence constatée du RCD et du PT pour ne citer que ces deux formations « ténors » de la configuration politique du pays et réputées pour l’intensité de leur présence particulièrement durant le hirak, le FFS sort enfin de son engourdissement pour rappeler qu’il existe. Le parti du défunt Hocine Ait Ahmed promet d’œuvrer « toujours pour la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays ». Le premier secrétaire nationale du plus vieux parti d’opposition, Youcef Aouchiche, renouvelle les engagements de son parti, à partir de Tizi-Ouzou où il a tenu, hier samedi, une rencontre pour l’installation de la Commission Ad-hoc de la fédération de Tizi-Ouzou en déclarant que « l’objectif du FFS est d’être à l’avant-garde et assumer ses responsabilité vis-à-vis du pays » et que son parti « n’acceptera jamais qu’une personne, quelles que soient son appartenance, ses origines et ses convictions, porte atteinte au pays, à sa souveraineté, à son unité et à son intégrité territoriale ». Une déclaration affirmant le « patriotisme » du parti et sa volonté à préserver l’unité du peuple et l’intégrité du territoire du pays qui sera vite suivie par l’assurance que « l’intérêt national est la priorité du FFS » et que « le FFS répondra présent, comme il l’a toujours fait depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, à l’appel de l’Algérie ». Cette forme d’appel du pied en direction de l’autorité suprême du pays s’apparente à une annonce de la prédisposition du plus vieux parti de l’opposition à travailler avec le Président Tebboune. Aouchiche appelle d’ailleurs les militants de son parti « à plus de mobilisation » et « à œuvrer à la construction d’un parti fort et moderne » pour être à la hauteur des défis actuels. Lesquels défis nationaux et internationaux semblent beaucoup inspirer le premier secrétaire national du FFS et le pousse à se pencher « consciencieusement » sur la situation politique particulièrement au niveau international ainsi que les mutations qui s’opèrent, aujourd’hui, dans le monde et qui « nous imposent d’être conscients des enjeux, de maîtriser les portées de ces bouleversements et aussi de nous y adapter », dira-t-il. Aouchiche rappellera « la conjoncture mondiale (qui) implique des conséquences sur toute la planète et qui nous touchent en tant que pays émergent » et déclarera qu’« un parti politique qui n’a pas d’engagements en faveur de son pays n’a pas de raison d’être ».  Il faut dire qu’il était temps tant le sentiment de n’entendre qu’un seul son de cloche en dépit d’un multipartisme mal assumé a fini par donner l’impression que la vie politique algérienne se résume à une ventriloquie. Il faut reconnaître que les efforts du Président Abdelmadjid Tebboune à animer une scène politique moribonde risquent de finir vainement et qu’il lui faut la participation de toute la classe politique pour mener à terme sa vision de l’Algérie nouvelle et la concrétiser.

Azzedine Belferag

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