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Annaba : 1,2 million d’estivants ont visité la Coquette

En dépit de la dégradation de l’environnement et les dépassements signalés ici et là par les estivants, Annaba une destination privilégiée pour les vacanciers.

En effet,’Bône la coquette continue d’attirer les vacanciers des quatre coins du pays. Depuis l’ouverture de la saison estivale 2023, pas moins de 1,2 million estivants sont passés par Annaba. Un chiffre qui  toutefois ne répond pas aux espérances de la Direction du tourisme à Annaba. Néanmoins, ce nombre est appelé  à augmenter avec l’arrivée des Aoutiens, dont le flux commence à partir de la deuxième quinzaine du mois en cours.  Bien on ne peut parler de tourisme proprement dit, mais la wilaya continue d’enregistrer des milliers d’estivants. Si le parc hôtelier de la wilaya est conséquent, l’accueil des habitants est exemplaire et l’ambiance est unique, la plaie demeure, cependant, l’absence d’une politique touristique réelle. À commencer par les prix exorbitants dans les hôtels et les complexes. Une famille moyenne ne peut pas se permettre de séjourner pendant une semaine dans un hôtel à Annaba, où le prix d’une chambre double dans un établissement non étoilé varie entre 6000 et 8000 DA. Pour les grands hôtels à 5 étoiles, il faut compter entre 200.000 et 300.000 DA pour un séjour d’une dizaine de jours à raison de 22.000 DA la nuitée pour la chambre double.  Un luxe que seuls les ressortissants algériens établis à l’étranger et une poignée de touristes étrangers, lesquels peuvent se permettre un séjour au complexe Sabri ou le Sheraton, dont la prestation de services est de haut de gamme et hors de prix pour le reste des citoyens. Ces derniers  originaires de plusieurs wilayas, notamment de la région Est, se rendent au littoral  soit en bus, dans le cadre d’excursions ou à bord de leurs véhicules personnels, et en fin de journée ils rentrent chez eux. Une navette qu’ils effectuent deux à trois fois par semaine. Des vacanciers qui préfèrent toujours revenir à Annaba, faisant semblant de ne pas remarquer la dégradation de l’image de marque de cette ville. En effet, la clochardisation de la ville est visible à l’œil nu, notamment durant les dernières années, où l’insalubrité et le  retour en force de l’informel, mais surtout l’aspect hideux d’une urbanisation anarchique, sont autant de facteurs défavorisant la saison estivale à Annaba. A cela s’ajoute les désagréments aux chantiers d’aménagement lancés par l’APC. Il y a aussi es travaux hydrauliques sur la corniche, lieu de prédilection des touristes et installation de cunettes en plein centre-ville et autour du Cours de la révolution, lieu emblématique de la ville, ont été entrepris lesquels ont été lancés en pleine haute saison !

Sofia Chahine

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