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Réalisation de projets structurants : Accélérer la cadence

Benabderrahmane a  effectué hier samedi, une visite de travail et d’inspection dans les wilayas de Guelma, d’El Tarf et d’Annaba où il a inauguré des structures de base et inspecté plusieurs projets d’infrastructures vitales dans les secteurs des travaux publics, de l’énergie et de l’industrie.

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a effectué hier une visite dans trois wilayas de l’Est du pays, à la tête d’une importante délégation ministérielle. Pour l’occasion, le chef de l’Exécutif a inauguré le dernier tronçon de l’autoroute Est-Ouest, de même qu’il a procédé à la pose de la première pierre de projets structurants, avant de s’enquérir de la situation dans plusieurs unités industrielles trois facettes d’une visite qui reflètent les aspects d’une réforme qui doit concrétiser le processus de transformation et de diversification de l’économie nationale, qu’il est nécessaire aujourd’hui d’accélérer, mais qui met en avant la concrétisation des engagements pris par les plus hautes autorités de l’État que ce soit en ce concerne la réalisation de projets structurants et de développement des capacités nationales de réalisation et de production, mais aussi en ce qui concerne la satisfaction des besoins de la population, notamment en matière de ressources en eau. Des éléments qui ont dominé le discours tenu par le Premier ministre et ce tout au long de sa visite, qu’il a d’ailleurs entamé par la wilaya d’El Tarf. Aïmene Benabderrahmane y a d’ailleurs inauguré le dernier tronçon de l’autoroute Est-Ouest. Ce tronçon traverse les communes de Dréan, Besbès, Sidi Kaci, Zerizer, Lac des oiseaux, Ain El Assel, El Tarf et Khenguet Aoun. Avec la livraison de ce dernier tronçon de 84 km, l’autoroute Est-Ouest est achevée dans sa totalité et sa longueur est désormais de 1216 km. Notons que le tronçon Est de l’autoroute a été confiée au départ au groupement japonais Cojaal. Celui a connu de nombreuses difficultés sur le tronçon d’El Tarf avant qu’il n’abandonne le chantier. Le projet a été par la suite au chinois CITIC qui l’a achevé.

Respecter les délais de réalisation

Il faut dire que l’autorité Est-Ouest avait été qualifié lors de son lancement au milieu des années 2000 de projet du siècle et devait être achevé en 2009, avant qu’il n’aille de report en report malgré les moyens mobilisés pour sa réalisation. Ce projet illustre d’ailleurs les travers qui peuvent caractériser la gestion des projets d’investissements publics notamment dans la réalisation d’infrastructures dans notre pays. L’inauguration de ce tronçon a d’ailleurs été une occasion que le chef de l’Exécutif a saisie pour appeler à rompre avec les pratiques qui ont conduit à ce genre de retards. Il a ainsi haussé le ton soulignant que « malheureusement, les délais de réalisation ont été trop longs » avant d’appeler à tirer des leçons cette expérience malheureuse. Le Premier ministre a ainsi souligné qu’« il y a de nouveaux projets, et il faut faire attention aux délais de réalisation dès le début » et a ainsi insisté sur la maturation des projets avant leur lancement. Benabderrahmane a également mis en avant les travers d’un recours mal étudié à l’outil de réalisation étranger, lorsque les compétences locales existent. Il a ainsi souligné « certes le maître d’œuvre est une entreprise étrangère, mais la majorité des cadres, ayant supervisé et exécuté ce mégaprojet, sont algériens ». Toujours à ce propos, il a insisté sur le recours et le développement du savoir-faire national pour la maintenance de ce genre d’infrastructures.  Le Premier ministre, qui a mis en service les unités d’entretien des routes et de maintenance, a appelé à assurer une maintenance périodique de l’infrastructure en vue de préserver ce projet vital. Benabderrahmane a mis en exergue l’importance de la maintenance des infrastructures routières, d’autant, a-t-il dit, que « l’Algérie dispose d’un gigantesque réseau routier qui s’étend sur 141.000 km, dont 9.000 km de voies express et d’autoroutes répondant aux standards internationaux ». Dans la même wilaya, le premier ministre a inspecté le chantier de la station de dessalement d’eau de mer implanté à Draouche dans la commune de Berrihane. Lors de cette halte, Aïmene Benabderrahmane a mis, encore une fois, l’accent sur la nécessité de respecter les délais de réalisation des projets, et maîtriser, par là-même le coût. Il a souligné que les projets d’utilité publique pour les populations locales doivent faire l’objet d’inspections et de suivi réguliers, au moins une fois par mois. Le Premier ministre a soutenu qu’il est impératif de veiller à la concrétisation du programme du président de la République. Pour rappel, la station de dessalement d’eau de mer sis la localité de Draouch Berrihane (El Tarf),  est implantée sur une superficie globale de 11 hectares. Elle a une capacité de production de 300 000 m3 par jour. Sa livraison est prévue en décembre 2024 et  devra alimenter plusieurs wilayas limitrophes en eau potable. Une enveloppe financière de 400 milliards de dinars est allouée à ce projet, qui sera créateur, à son achèvement, de dizaines de postes d’emplois. Sur place, le Premier ministre a souligné que « les engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, se concrétisent sur le terrain au quotidien, notamment en ce qui concerne l’alimentation en eau potable des habitants dans toutes les régions du pays ». Le recours au dessalement de l’eau de mer est « un impératif imposé par les conditions climatiques actuelles », a souligné M. Benabderrahmane, notant que dans le cadre du programme du président de la République, « l’Algérie a adopté une stratégie nationale visant à assurer l’alimentation en eau potable à travers la réalisation de cinq stations de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de production de 300.000 m3/jour chacune ». Le Premier ministre s’est félicité de la maîtrise par les cadres algériens des technologies utilisées dans la réalisation de ces projets, qualifiant l’expérience « d’excellente ». Il a, dans ce sens, appelé les sociétés concernées par la réalisation de ces projets à veiller à réduire le recours à l’importation et à mettre à niveau leurs moyens de production.

Le rail, assise de du développement économique

La visite du Premier ministre a également permis de mettre en avant l’importance du développement des infrastructures ferroviaires comme base logistique pour les projets de développement et de diversifications économiques, notamment dans le cadre du programme de développement minier. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le projet de modernisation et de dédoublement de la ligne ferroviaire minière a été au programme.

M. Aimene Benabderrahmane a ainsi procédé dans la commune de Oued Fragha (Guelma) à la pose de la première pierre du projet de modernisation et de dédoublement de la ligne ferroviaire minière Est dans son tronçon reliant Annaba à Bouchegouf dans la wilaya de Guelma. Il a ainsi posé la première pierre de ce tronçon s’étendant sur 54 de la ligne ferroviaire minière Tébessa-Annaba jusqu’à Bouchegouf ( Guelma).  Lors de la pose de la première pierre des travaux de réalisation de ce projet, le Premier ministre  a insisté  sur « le respect des délais de réalisation de ce projet ». Il a souligné à cet effet que la question était prise en charge dans « du cahier des charges relatif à la réalisation des tronçons de ce projet ». En outre, le chef de l’Exécutif a souligné « la nécessité de créer de nouveaux postes d’emploi dans les régions traversées par cette ligne afin de faire profiter leurs habitants de ces projets vitaux, qui constituent un moteur de développement et une source de création de richesses ».  Aïmene Benabderrahmane a également insisté sur « la nécessité d’un suivi périodique de la réalisation de ces tronçons, avec la tenue de réunions avec les walis des wilayas concernées par le projet, à savoir Annaba, Guelma, El-Tarf, Souk Ahras et Tébessa, et l’élaboration de rapports réguliers afin d’éliminer les obstacles à temps ». Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué que la réalisation des tronçons de ce projet mobilisera « une enveloppe 400 milliards de dinars ». « Nous entendons, à travers ce projet, parvenir à une exploitation optimale des richesses dont regorge notre pays, d’où l’impératif d’infrastructures pour accompagner cette exploitation », a soutenu Benabderrahmane. Notons que ce projet s’étend sur une distance de 54 km et comporte 3 ponts ferroviaires d’une longueur de 320 mètres, 30 ouvrages d’art routiers et deux tunnels de 1.850 mètres linéaires.  Le projet devrait être réceptionné en février 2026 , soit un délai contractuel de réalisation de 30 mois. 

Enfin, le Premier ministre a clos sa visite par la wilaya d’Annaba où il a inspecté le complexe sidérurgique d’El Hadjar. Sur place, Benabderrahmane a écouté un exposé sur les missions du complexe et son rôle dans l’économie nationale, notamment en ce qui concerne les secteurs de l’énergie et de l’industrie. Intervenant devant un panel de sidérurgistes, le ministre  a appelé les travailleurs du complexe « à déployer tous leurs efforts pour redorer le blason de ce complexe historique qui a pâti de la mauvaise gestion et pour prendre les choses en main », les rassurant de l’accompagnement de l’Etat « par tous les moyens disponibles ». Rappelant que cette structure, la première en Afrique, a été accompagnée par l’Etat en plusieurs étapes, le Premier ministre a affirmé que ce complexe est en mesure de relever le défi et de contribuer dans l’industrie du Rail. Il est utile de rappeler que la valorisation de l’industrie sidérurgique en Algérie est une priorité dans le cadre du programme de relance économique. Dans ce sens, le développement de la production locale de rails revêt une importance particulière au regard des programmes de réalisation de lignes de chemin de fer projeté au cours des prochaines années. Il est utile de rappeler dans ce contexte que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé la semaine dernière un projet de réalisation de 6.000 kilomètres de chemins de fer pour réaliser un maillage du territoire national et soutenir un ainsi le développement national.

Enfin pour sa part, le PDG du complexe, Manaa Lotfi Kamel a indiqué que « Sider El Hadjar » joue un rôle central dans l’économie nationale, ajoutant que les travailleurs et le partenaire social étaient conscients des défis qui les attendent, saluant le soutien de longue date de l’Etat à cette entreprise. Pour rappel, le Premier ministre, Aimene

Sofia Chahine

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