Économie

Céréales : La FAO annonce des stocks records

L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture mise sur une hausse des stocks de céréales cette année et en 2024. En effet, la FAO a relevé ses prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2023 et les a portées à 2.819 millions de tonnes, soit 0,9% de plus que pour l’année précédente. Selon le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, la production mondiale de blé devrait s’établir à 785 millions de tonnes, celle de céréales secondaires à 1 511 millions de tonnes, soit 2,7 pour cent de plus qu’en 2022, et celle de riz à 523,1 millions de tonnes.

Ce relèvement des prévisions est presque intégralement fondé sur des estimations récentes portant sur les rendements en Fédération de Russie et en Ukraine, lesquels devraient être meilleurs que prévu, sous l’effet de conditions météorologiques favorables persistantes, tandis que la production du Canada devrait être nettement plus faible que prévu, en raison d’un temps sec prolongé dans les principales régions de production.

Malgré une révision à la baisse apportée ce mois-ci, l’utilisation mondiale de céréales en 2023-2024 devrait atteindre 2 804 millions de tonnes et dépasser de 0,8 % celle de l’année dernière et l’on s’attend à ce que davantage de blé soit utilisé à des fins de consommation humaine plutôt que dans l’élevage, tandis que l’utilisation mondiale de riz devrait atteindre 520,5 millions de tonnes, ce qui laisse présager une deuxième campagne successive de croissance nulle ou négative de l’utilisation, car la poursuite de la diminution des utilisations non alimentaires devrait compenser l’accroissement de la consommation alimentaire de riz au sein de la population.

Les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2024 devraient s’établir à 884 millions de tonnes. Ils devraient ainsi croître de 3,0% par rapport à leurs niveaux d’ouverture et atteindre un niveau record.

En ce qui concerne l’évolution des prix alimentaires, la FAO souligne que l’indicateur global des prix internationaux des produits alimentaires est resté stable dans l’ensemble en septembre , une baisse des cours des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande ayant été compensée par une augmentation notable des cours du sucre et du maïs.   L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux de denrées alimentaires échangées dans le monde entier, a affiché une valeur moyenne de 121,5 points en septembre, contre 121,4 pour cent en août. À ce niveau, l’indice se situe 10,7% en dessous de sa valeur enregistrée il y a un an et 24,0 % en dessous de son niveau record de mars 2022. 

L’Indice FAO des prix des céréales a progressé de 1,0 %  par rapport au mois précédent, principalement en raison d’une augmentation de 7,0 % des prix internationaux du maïs, sous l’effet d’une forte demande de marchandises en provenance du Brésil, d’un ralentissement des ventes des agriculteurs en Argentine et d’une augmentation des prix du fret fluvial due au bas niveau du fleuve Mississippi aux États-Unis d’Amérique. Les prix internationaux du blé ont diminué de 1,6 %, sous l’effet de l’abondance de l’offre et de bonnes perspectives de production en Fédération de Russie, tandis que l’Indice FAO des prix de tous les types de riz a fléchi de 0,5 %  dans un contexte de demande à l’importation globalement faible.  L’Indice FAO des prix des huiles végétales a reculé de 3,9 % par rapport au mois d’août, les cours internationaux des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza ayant tous baissé, en partie en raison de la hausse saisonnière de la production et de l’abondance des disponibilités exportables dans le monde.  L’Indice FAO des prix du sucre a bondi de 9,8 % par rapport au mois d’août et a ainsi atteint son plus haut niveau depuis novembre 2010.   L’Indice FAO des prix des produits laitiers a cédé 2,3 % depuis le mois d’août et enregistre sa neuvième baisse mensuelle consécutive, sous l’effet de l’apathie de la demande mondiale à l’importation et de l’abondance des stocks dans les principales régions de production. La relative faiblesse de l’euro par rapport au dollar des États-Unis a également pesé sur les prix internationaux des laitages.  L’Indice FAO des prix de la viande s’est contracté de 1 % par rapport au mois précédent, les effets conjugués de la faiblesse de la demande à l’importation et de l’abondance des disponibilités exportables ayant tiré vers le bas les cours de la viande de porcins, d’ovins et de volailles. En revanche, les prix internationaux de la viande de bovins ont rebondi du fait d’une forte demande à l’importation de viande bovine maigre, en particulier aux États-Unis d’Amérique.

Samir Benisid

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