Actualité

Affaire Khaled Nezzar : L’institution militaire « ciblée »

L’essayiste et analyste Ahmed Bensaada a indiqué hier que la récente action intentée par une ONG contre l’ancien ministre de la Défense nation nationale, le général-major à la retraite Khaled Nezzar a pour objectif de cibler en réalité l’institution militaire. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le docteur en physique et chercheur à l’école polytechnique de Montréal a considéré que cette affaire est un exemple de la manière dont certaines Organisations non-gouvernementales, financées par les puissances occidentales, agissent et s’immiscent dans les affaires internes des autres pays sous prétexte de défendre les principes des droits de l’Homme.

M. Bensaada a relevé l’existence d’ONG financées par des pays occidentaux, sous prétexte, a-t-il dit, de « défendre les principes des droits de l’Homme, et qui s’immiscent dans les affaires internes des autres pays ». Et c’est le cas, a-t-il expliqué de « Trial International » qui s’est attaquée à M. Nezzar. « Dans cette situation, ce n’est pas l’ancien ministre lui-même qui est visé, c’est notre institution militaire. Nous savons tous que toucher à l’institution militaire c’est toucher à la colonne vertébrale de notre pays », a déclaré l’auteur de l’enquête « Qui est derrière Trial International, l’ONG suisse qui menace l’armée algérienne ? ». « Sans l’Armée, le pays aurait coulé sous la violence. Il n’est pas question que Trial International touche à l’institution militaire alors qu’elle a des reproches à se faire de par son financement et ses positions politiques », a-t-il averti.

Dans la même lancée, M. Bensaada s’est interrogé sur « l’apparition, en parallèle, avec l’affaire Nezzar des anciens du FIS dissout qui se permettent de se montrer sur des chaînes européennes », se demandant sur « les raisons qui poussent +Trial International+ à ne pas juger les islamistes radicaux ». Pour lui, « il est clair que le choix du timing n’est pas anodin » et que l’Algérie « est visée, parce qu’elle est en train de se remettre sur ses pieds sur tous les plans, notamment à l’international ». « Ses orientations ne plaisent pas aux occidentaux et ni au Makhzen », a relevé M. Bensaada qui a insisté sur le fait que l’Algérie « ne normalisera pas et normalisera jamais avec l’entité sioniste tant que les droits palestiniens ne sont pas reconnus ». Pour lui, beaucoup d’ONG dont « Trial International » constituent « des armes de 4ème génération pour des puissances occidentales », faisant remarquer, par la même occasion, qu' »une ONG crédible doit être totalement indépendante financièrement et politiquement ». « Trial International », a-t-il mentionné, « n’est indépendante ni financièrement ni politiquement », ajoutant que ceux qui la financent « ne sont pas loin de la politique: Ce sont des Etats et des ministères des affaires étrangères ». Pour M. Bensaada, si les ONG mettent l’Algérie dans leur ligne de mire, c’est pour plusieurs raisons. « Premièrement sa position géostratégique, deuxièmement ses ressources minières et pétrolières et surtout ses positions politiques solides et indéfectibles », argue l’auteur de l’enquête Qui est derrière « Trial International », l’ONG suisse qui menace l’armée algérienne ? La non-reconnaissance d’Israël et la défense des droits du peuple sahraoui mènent à ce que les puissances étrangères occidentales ne soient pas d’accord avec l’Algérie et mobilisent les ONG pour salir son image à l’international.

Chokri Hafed

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *