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Grève générale dans tous les gouvernorats de l’Etat de Palestine

Les gouvernorats de l’Etat palestinien ont observé, hier , une grève générale «pour dénoncer l’acharnement de l’entité sioniste contre les civils dans la bande de Ghaza et réclamer un cessez-le feu immédiat». Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, «la grève a paralysé tous les secteurs d’activité, dont  les universités, les banques, les usines, les magasins ainsi que  les transports publics. La même source a ajouté que «plusieurs marches et sit-in seront organisés durant la journée de lundi (hier ndlr) à travers le pays», notant que «cette action s’inscrit dans le cadre  d’un appel international à des marches à travers plusieurs capitales dans le monde pour exiger la fin de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza».   Près de 18.000 Palestiniens sont tombés en martyrs et environ 51.000 blessés ont été enregistrés depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, selon les autorités palestiniennes.  «La ville de Ghaza est sur le point d’être complètement détruite par les bombardements incessants de l’aviation sioniste», affirme-t-on. L’appel à une grève générale dans toute la Palestine est venu en parallèle à un mouvement mondial appelant à une grève dans le monde entier pour exiger la fin de l’agression contre la bande de Ghaza et en solidarité avec le peuple palestinien. Les militants et associations antisionistes ont appelé les réseaux sociaux à intensifier la mobilisation pour participer à la grève générale prévue hier lundi en solidarité avec Ghaza. La campagne vise à faire pression sur les pays qui soutiennent l’occupation sioniste afin de mettre fin à l’agression contre Ghaza et de «paralyser la roue économique dans ces pays. Ali Al-Qaradaghi, secrétaire général de l’Union internationale des oulémas musulmans a déclaré, dans un communiqué, que l’appel lancé par l’Union internationale des oulémas musulmans en faveur d’une grève mondiale générale «reflétait une prise de conscience générale de l’importance de participer à cette question et de porter un message fort au monde entier», expliquant que la grève «n’est pas seulement une protestation, mais aussi un outil efficace de pression pacifique et légitime sur les forces concernées pour mettre fin à l’injustice et à la persécution.

Compte tenu de l’échec international à mettre fin à la guerre contre Ghaza, la grève reste une option importante pour exprimer son rejet et sa protestation. Pour sa part, le Mouvement de résistance islamique Hamas a salué le mouvement mondial appelant à une grève générale  et a appelé tous les peuples libres du monde à y participer largement, rejetant la «guerre de génocide et de massacres sionistes» contre les civils sans défense appelant à «la poursuite de toutes les formes de marches et de manifestations de masse dans les villes, les capitales et les places du monde, pour dénoncer le soutien américain et les autres soutiens à ces horribles massacres contre les enfants et les femmes palestiniennes  et leurs familles, et faire pression pour mettre fin à cette agression barbare, punir tous ses artisans et les incriminer en les conduisant à des procès en tant que criminels de guerre.

Sur le terrain, les exactions israéliennes se poursuivent. L’occupation a ainsi assiégé l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de la Bande de Ghaza.  « La vie des patients de l’hôpital est en danger », a averti le ministère de la Santé dans un communiqué. Le directeur de l’hôpital, Ahmad al-Kahlout, a déclaré que les forces israéliennes stationnées près de l’établissement hospitalier dans la ville de Beit Lahia « prennent pour cible toute personne essayant de rejoindre l’hôpital ». Selon lui, deux femmes et deux enfants ont été tués lors de l’attaque israélienne visant la maternité de l’hôpital. Par ailleurs, au moins 11 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés lundi par des bombardements de l’aviation de l’occupation sioniste de maisons à Rafah et Nuseirat, dans la bande de Ghaza, rapporte l’agence palestinienne Wafa. A Rafah, au sud de la bande de Ghaza, six Palestiniens, la plupart des enfants, sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés, après des bombardements de l’aviation sioniste d’un appartement résidentiel, précise Wafa selon laquelle cinq Palestiniens dont 3 enfants ont été tués dans un autre bombardement sioniste contre une maison du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. Par ailleurs, plusieurs blessés ont été évacués vers l’hôpital d’Al-Aqsa après que l’occupation sioniste a bombardé une maison à Deir al- Balah, au centre de la bande de Ghaza, alors que l’artillerie de l’occupation a pilonné plusieurs zones de Khan Younes, au sud de l’enclave, rapporte encore Wafa. L’aviation de l’entité sioniste a également mené dans la nuit de dimanche à lundi une série de raids aériens qui ont ciblé des zones à l’est de la ville de Ghaza, dans le camp d’Al-Maghazi, à Al-Shuja’iya et dans le camp de Jabalia dans la bande de Ghaza.

Selon le dernier bilan du ministère de la Santé de le bilan des victimes de l’agression israélienne contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre, s’élevait à 18 205 morts et 49 645 blessés. « Au cours des dernières heures, l’occupation a commis 19 horribles massacres et actes de génocide dans des quartiers résidentiels et des abris, y compris dans des zones qu’elle prétend faussement être sûres », a ajouté la même source. Et d’ajouter que « l’occupation a délibérément pris pour cible 137 institutions, mettant hors service 22 hôpitaux et 46 centres de soins de base. Elle a aussi délibérément détruit le système de soins de santé dans le nord de Gaza, causant la mort de centaines de blessés et de malades, et faisant 296 morts parmi le personnel de santé ». « Les équipes de santé ont suivi 325 000 cas de maladies infectieuses qui sont arrivés dans les centres de santé depuis les centres d’hébergement, sachant que ce chiffre concerne ceux qui ont pu atteindre les centres de santé, mais le nombre réel sera bien plus élevé, ce qui laisse présager une catastrophe sanitaire majeure », souligne-t-il. Il a appelé à « œuvrer sans délai pour fournir les médicaments et le carburant nécessaires au fonctionnement des hôpitaux du nord de la Bande de Gaza et du complexe médical d’Al-Shifa (à l’ouest de la ville de Gaza), afin de traiter les blessés, les malades et les accouchements « .

R.N.

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