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14 billions de dollars d’investissements nécessaires d’ici 2045

Le Secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a une nouvelle fois averti contre le désinvestissement dans le secteur pétrolier, soulignant que cela risque de mettre la sécurité énergétique en péril. 

Pas de 14 billions (mille milliards) de dollars d’investissements dans le secteur pétrolier pour répondre à la demande de brut à l’horizon 2045, a souligné mardi le secrétaire général de l’Opep, Haïtham Al Ghaïs lors de l’India Energy Week qui se tient à Goa en Inde. Le SG de l’Opep a réaffirmé à l’occasion que la demande de pétrole demeurera importante et constituera une part importante du mix énergétique mondial durant les deux prochaines décennies. Il a ainsi souligné que des investissements de 14 billions de dollars, soit plus de 600 milliards de dollars d’investissements par an seront nécessaires pour répondre à la demande croissante en énergie dans le monde. Al-Ghais a souligné que la demande en pétrole devrait augmenter de manière significative, projetant une augmentation de 23 % des besoins mondiaux en énergie d’ici 2045. Al-Ghais a déclaré que le pétrole devrait maintenir sa position de source d’énergie cruciale malgré les efforts visant à tripler la capacité des énergies renouvelables. Il a souligné qu’aucune source seule ne pourrait répondre à la demande croissante en énergie dans le monde.­, investir dans le pétrole est crucial pour garantir la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement mondial en énergie. Il a dans ce sens rappelé que les appels au désinvestissement dans le pétrole menacent la sécurité énergétique mondial, faisant ainsi référence à l’appel de l’Agence internationale de l’énergie qui défend les intérêts des pays de l’OCDE, à retirer les investissements du secteur hydrocarbures pour, dit-elle, « accélérer la transition énergétique ». « Nous devons réaffirmer que l’idée fausse de ne plus investir dans de nouveaux projets pétroliers compromettrait la sécurité des approvisionnements énergétiques et entraînerait une volatilité majeure », a-t-il déclaré.

Commentant l’évolution de l’industrie énergétique mondiale, il a déclaré qu’il n’a jamais été aussi important de travailler ensemble et d’adopter une approche holistique, pratique et inclusive pour garantir une sécurité énergétique pour tous tout en réduisant les émissions. « Nous continuons à être alignés sur la nécessité pour chaque nation et chaque peuple d’avoir leurs voies de transition énergétique. Ce n’est pas une transition énergétique uniforme pour tous. Il existe plusieurs voies à suivre. Il n’y a pas de solution unique pour un avenir énergétique durable », a déclaré Ghais. « Aucune source d’énergie unique ne pourra répondre à la demande énergétique mondiale », a-t-il ajouté. Ce n’est pas la première fois que le SG de l’Opep avertit contre les appels de l’AIE au désinvestissement dans le pétrole. Il a qualifié, il y a quelques mois l’attitude de l’AIE d’irresponsable, car susceptible de menacer la sécurité énergétique mondiale. Il a également jugé les prévisions de l’agence liée à l’OCDE qui tablent sur un pic de la consommation des hydrocarbures dès cette décennies d’irréalistes. L’Opep prône dans ce sens une transition énergétique qui garantisse la sécurité des approvisionnements et qui s’appuie sur un développement des énergies renouvelables, tout en maintenant les investissements dans les hydrocarbures. 

Sabrina Aziouez

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