Économie

Impôts : Les recettes ordinaires en hausse constante

Les recettes fiscales ordinaires poursuivent leur tendance à la hausse en 2024, selon Amel Abdelatif, directrice générale des impôts. Lors d’une audition devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, Mme Abdelatif a présenté hier un bilan encourageant. Ainsi, sur la période janvier-août 2024, les recettes fiscales ordinaires (hors impôt sur le revenu global / salaires et traitements) ont atteint 3000 milliards de dinars, soit une augmentation de 6,8 % par rapport à la même période en 2023 où elles s’élevaient à 2817 milliards de dinars. Cette progression s’inscrit dans une dynamique positive observée ces dernières années. Mme Abdelatif a souligné une augmentation des recettes fiscales ordinaires de 37,9 % en 2023 par rapport à 2018, de 25 % par rapport à 2019 et de 14,3 % par rapport à 2022.

L’importance croissante des recettes fiscales ordinaires dans le budget de l’État a été mise en avant par la DGI. En 2023, elles ont atteint 4232,5 milliards de dinars, représentant 72 % des recettes hors hydrocarbures (estimées à 5879,1 milliards de dinars). À titre de comparaison, les recettes fiscales pétrolières s’élevaient à 5577 milliards de dinars la même année.

Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit plusieurs mesures fiscales visant à consolider cette tendance positive. Selon Mme Abdelatif, ces dispositions s’inscrivent « dans les orientations stratégiques de l’État aux niveaux économique et social, conformément aux instructions du Président de la République ». Elles visent notamment à améliorer le pouvoir d’achat, à préserver le cadre de vie des citoyens, et à mobiliser des ressources fiscales supplémentaires en fonction des capacités de chaque contribuable, sans augmenter la pression fiscale. Parmi les mesures phares figure la restructuration du régime de l’impôt forfaitaire unique (IFU). Le projet propose d’élargir la liste des activités exclues de ce régime et d’augmenter le montant minimum de l’IFU à 30 000 dinars/an (contre 10 000 dinars/an actuellement). Ces modifications visent à améliorer l’efficacité de ce régime, dont la contribution fiscale reste faible malgré le grand nombre de contribuables concernés.

R.E.

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *