La réalisation du développement durable nécessite la création d’un Etat palestinien

Le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a déclaré que la réalisation du développement durable nécessitait l’établissement d’un Etat palestinien indépendant, a rapporté l’agence de presse Wafa. « L’établissement d’un Etat palestinien indépendant est la condition la plus importante pour parvenir au développement durable » dans le territoire occupé, a déclaré Muhammad Shtayyeh dans son discours au Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD), au siège des Nations unies à New York. Le Premier ministre a souligné: « A mi-chemin depuis l’adoption du Programme de développement durable, nous sommes encore très loin d’atteindre nos objectifs d’ici à 2030, ce qui nous oblige à travailler ensemble pour adopter des mesures pratiques pour surmonter les multiples crises auxquelles nous sommes confrontés ». « Le plan pour transformer notre monde affirmait que la réalisation du développement durable nécessite l’établissement de la paix et de la souveraineté des Etats sur leurs richesses nationales, leurs ressources naturelles et leurs activités économiques, et appelait à prendre les mesures nécessaires conformément aux droits internationaux afin d’éliminer les obstacles qui empêchent la réalisation du droit à l’autodétermination », a-t-il ajouté. Et de poursuivre: « Malgré les obstacles résultant de notre réalité sous l’occupation (sioniste) des terres de notre Etat de Palestine, notre gouvernement a mis en place les arrangements institutionnels nécessaires pour atteindre les objectifs du programme de développement durable ». Par ailleurs, Muhammad Shtayyeh a déclaré que « le peuple palestinien poursuivra sa lutte pour obtenir son indépendance dans les années à venir et parvenir à la paix et au développement durable d’ici 2030 ». Toutefois, a-t-il dit, si l’entité sioniste « continue son occupation, ses mesures de colonisation et ses mesures coloniales envers la terre, les personnes et l’argent, et si l’aide internationale diminue, tout cela limitera la capacité de la Palestine à remplir ses obligations envers ses citoyens ».

Notons que sur le terrain l’occupation redouble d’agressivité contre les Palestiniens et s’inscrit dans une logique d’escalade. Ainsi, des dizaines d’élèves palestiniens ont été asphyxiés suite à l’inhalation de gaz lacrymogène tiré par les forces d’occupation sionistes, lors d’un assaut mardi à Anata, au nord-est d’El-Qods occupée, entravant à nouveau le droit à l’éduction des enfants palestiniens, a rapporté l’agence palestinienne de presse Wafa, citant des sources locales Selon les mêmes sources, les forces sionistes ont lancé des bombes de gaz lacrymogène envers les écoles, causant plusieurs cas d’asphyxie parmi les élèves qui ont été obligés de quitter les classes. Toujours dans l’optique d’augmenter la pression sur la population du gouvernorat, des élèves palestiniens ont été harcelés par des soldats d’occupation à proximité d’une colonie illégale. Les militaires ont confisqué leurs cartables. Ces agressions viennent amplifier les violations durant une année scolaire qui voit l’éducation des enfants palestiniens largement mise en péril, alors que trois écoles ont été démolies en Cisjordanie occupée. Fin août dernier, l’Association France Palestine solidarité (AFPS) avait dénoncé les persécutions militaires sionistes et les attaques de colons extrémistes, outre les menaces de nombreuses démolitions d’écoles, en violation flagrante du droit à l’éducation. L’occupation a également arrêté lundi soir, des Palestiniens du camp d’Arroub, dans le gouvernorat d’Hébron, au sud de la Cisjordanie. Des affrontements ont éclaté dans le camp, au cours desquels les soldats de l’occupation ont tiré des bombes sonores et des bombes du gaz lacrymogène, causant plusieurs cas d’asphyxiés entre les habitants, qui ont été soignés sur le terrain.

R.I.