Sonelgaz : L’Algérie fait don de la réalisation d’une centrale électrique au Niger
L’Algérie renforce son engagement envers sa profondeur africaine à travers une initiative majeure de solidarité énergétique avec le Niger. Le Groupe Sonelgaz a officiellement annoncé, hier dans un communiqué, la prise en charge de la réalisation d’une centrale électrique d’une capacité de 40 mégawatts au Niger, en tant que don de l’Algérie. Cette action concrète s’inscrit dans le cadre d’une vision stratégique visant à consolider les liens de coopération sud-sud et à affirmer le rôle de l’Algérie comme partenaire fiable pour le développement du continent africain. Un mémorandum d’entente a été signé le même jour à Niamey entre le Groupe public algérien et la société nigérienne d’électricité « Nigelec », marquant une étape décisive dans le raffermissement des relations de coopération et de partenariat énergétique entre les deux nations. Ce document, paraphé par le PDG du Groupe Sonelgaz, Mourad Adjal, et la directrice générale de « Nigelec », Fati Abarchi, établit un cadre structuré pour cette collaboration. Selon le communiqué officiel, l’accord « comprend une série de clauses qui définissent les modalités de coopération et de partenariat entre les deux parties, contribuant ainsi à l’ouverture de nouvelles perspectives de développement au service des intérêts communs des deux pays, ainsi qu’au renforcement de leur position économique dans la région ». Lors de la cérémonie de signature, Mourad Adjal a souligné l’importance de cette initiative en déclarant: « Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine énergétique, Monsieur le président de la République a décidé de faire un don au Niger consistant en la réalisation d’une centrale électrique d’une capacité de 40 mégawatts, afin d’aider ce pays à surmonter les difficultés rencontrées en matière de satisfaction des besoins énergétiques des citoyens ». Cette déclaration met en lumière la nature stratégique de cet engagement qui émane directement des plus hautes instances de l’État, reflétant une volonté politique résolue d’accompagner le développement des infrastructures énergétiques au Niger.
La coopération entre Sonelgaz et Nigelec ne se limite pas à la construction de cette centrale électrique. Le projet prévoit également un accompagnement complet pour le « développement du réseau de transport et de distribution de l’électricité au Niger », ainsi qu’un « soutien en matière de formation, aussi bien en présentiel qu’à distance (en ligne), dans les domaines de la production d’électricité dont les énergies renouvelables, le transport et la distribution de l’électricité ». Cette approche globale témoigne de la volonté de l’Algérie de partager son expertise technique et son savoir-faire dans le secteur énergétique, permettant ainsi un transfert de compétences durable au bénéfice des capacités nigériennes. Cet accord s’inscrit dans un contexte politique plus large, comme le précise le communiqué, puisqu’il répond aux « orientations des hautes autorités du pays » et concrétise les « conclusions de la rencontre de Monsieur le président de la République avec le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances du Niger, en août 2024, visant à relancer les relations économiques entre les deux pays ». Ce rappel souligne la cohérence et la continuité de l’action diplomatique algérienne en Afrique, particulièrement dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires et économiques considérables. À travers cette initiative de solidarité énergétique, l’Algérie démontre sa détermination à jouer un rôle moteur dans le développement des infrastructures essentielles en Afrique subsaharienne. En apportant une solution concrète aux problèmes d’approvisionnement électrique du Niger, pays confronté à d’importantes difficultés dans ce domaine, l’Algérie contribue directement à l’amélioration des conditions de vie des populations et au développement économique de ce pays voisin. Cette démarche illustre parfaitement la vision d’une coopération africaine basée sur des projets tangibles et structurants, capable de générer des bénéfices durables pour les peuples concernés et de renforcer l’intégration régionale.
Sabrina Aziouez