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L’Opep+ rouvre progressivement les vannes

L’Opep+ va entamer le retour progressif de sa production de pétrole à partir du mois d’avril. Huit pays, dont l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie, ont convenu d’un retour progressif de leurs réductions volontaires de production à compter du 1er avril 2025.

Cette décision a été prise lors d’une réunion ministérielle tenue par vidéoconférence et est le fruit d’un examen approfondi de la situation actuelle du marché pétrolier. Elle traduit la volonté des pays producteurs de maintenir un équilibre délicat entre stabilité et flexibilité. Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a souligné que « cette décision reflète l’engagement des huit pays de l’Opep+ à adopter une approche responsable afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier international ». Il a également précisé que cette stratégie « s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Opep+ pour assurer un équilibre durable du marché et préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs ».

Le plan prévoit une réintroduction progressive de la dernière salve des réductions volontaires soit 2,2 millions de barils par jour, avec une approche prudente qui permet des ajustements selon l’évolution des conditions de marché. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a souligné que ce retour serait « progressif et flexible », tout en maintenant la possibilité de « suspendre ou inverser » cette augmentation en fonction des fluctuations économiques. De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a publié un communiqué sur son site web, affirmant que les huit pays, «compte enu des fondamentaux sains du marché et des prévisions positives», ont décidé de procéder à un retour progressif et flexible des ajustements volontaires de 2,2 millions de barils par jour à partir du 1er avril 2025, comme convenu lors de la réunion de décembre dernier.

Toutefois, les huit pays ont souligné la nécessité de «maintenir la flexibilité pour s’adapter aux conditions évolutives», soulignant que «cette augmentation progressive pourrait être suspendue ou inversée en fonction des conditions du marché», selon la même source.Pour l’Algérie, cette stratégie se traduit par une projection précise : la production devrait passer de 911.000 barils par jour en avril 2025 à 1,007 million de barils par jour d’ici la fin de 2026. Cette montée en puissance s’effectuera de manière calculée, reflétant la approche méthodique de l’Opep+.

Cette décision a cependant eu un impact immédiat sur les cours du brut qui ont reculé her sur les marchés. Les analystes de DNB observent que cette réintroduction de barils sur le marché « marque un changement dans le comportement » traditionnel de l’organisation, qui ajustait habituellement sa production en fonction de seuils de prix très stricts.

Les cours du pétrole ont connu une baisse sensible, avec le baril de Brent perdant 1,45% à 70,58 dollars, son plus bas niveau depuis octobre. Le baril de West Texas Intermediate a également chuté de 1,20% à 67,55 dollars, illustrant l’impact immédiat de cette décision.

Les analystes restent attentifs aux prochains développements. Certains anticipent même une possible poursuite de la baisse des prix, avec l’hypothèse que le Brent pourrait passer sous la barre des 70 dollars si l’Opep+ ne réajuste pas rapidement sa stratégie.

Samira Ghrib

admin

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