Algérie-USA : 150 millions de dollars pour l’importation de vaches laitières américaines
L’Algérie mise sur le développement du secteur laitier. C’est dans ce contexte que s’inscrit la conclusion d’un accord majeur permettant l’importation de vaches laitières américaines. Cet accord commercial, d’une valeur de 150 millions de dollars, a été officiellement annoncé le vendredi par l’International Visitor Leadership Program (IVLP), organisme américain spécialisé dans la promotion des échanges économiques internationaux. « Excellente nouvelle pour les producteurs laitiers américains ! Les vaches laitières américaines peuvent désormais être exportées vers l’Algérie », s’est félicité l’IVLP dans un message publié sur la plateforme X, précisant que « cet accord d’exportation de 150 millions de dollars démontre le pouvoir des échanges IVLP pour soutenir la prospérité économique. » Cette annonce vient confirmer les avancées d’un processus de coopération amorcé plusieurs mois auparavant. En effet, les bases de ce partenariat avaient été posées en novembre 2024 avec la signature d’un accord entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le département américain de l’Agriculture (USDA). Cette importation de bovins s’inscrit dans la continuité d’une coopération génétique initiée en avril 2024, quand les premiers échanges concrets ont eu lieu avec l’introduction de semences de taureaux américains destinées aux éleveurs algériens. Ce projet avait été mis en lumière lors d’une visite de de l’ambassadrice des États-Unis à Alger Elizabeth Moore Aubin au complexe agricole du groupe Boussouf à Mila, dans le nord-est algérien. L’ambassadrice avait alors déclaré : « La décision a été prise de vendre les premiers produits génétiques. Je suis très impressionnée de ce partenariat algéro-américain en matière de production de lait. » Les fondements de cette collaboration remontent même à septembre 2023, avec l’organisation par l’ambassade américaine d’une première rencontre entre spécialistes des deux pays. Cet événement avait réuni un panel d’experts comprenant des spécialistes de l’élevage, des vétérinaires, des généticiens et des spécialistes en insémination artificielle et transfert d’embryons. Du côté algérien, le Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (Cniaag) joue un rôle central dans la coordination de ces échanges techniques. À l’occasion de ces premières discussions, l’ambassadrice américaine avait souligné l’expertise historique de son pays dans ce domaine, affirmant que « l’industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire dans le monde entier. » Elle avait également rappelé l’ancienneté et l’étendue de cette expertise : « La génétique bovine a été exportée pour la première fois des États-Unis dans les années 1960. Aujourd’hui, la génétique bovine américaine est exportée vers plus de 116 pays, contribuant de manière significative à nourrir notre population mondiale croissante. »
Amar Malki