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Visite du ministre malien de la Réconciliation nationale à Alger : La relance du processus de paix au menu

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra a reçu, hier à Alger, le ministre malien de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, le Colonel-major Ismail Wagué, ainsi que les premiers responsables des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Ces consultations qui s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’Algérie en sa double qualité de chef de file de la médiation internationale et Président du Comité de suivi de l’accord (CSA), visent principalement à permettre aux parties maliennes de donner un nouvel élan au processus de paix et de réconciliation au Mali, dans le prolongement des résultats encourageants de la 45ème session du CSA tenue le 6 octobre à Bamako, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères. Dans ce cadre, les parties signataires auront l’occasion d’approfondir les discussions sur les objectifs stratégiques de l’accord, notamment les questions de réinsertion des combattants issus des mouvements ainsi que celles relatives aux aspects politiques et institutionnels. Il sera également question des deux autres piliers de l’accord, en l’occurrence le développement et les questions de justice, ajoute ce communiqué. Et de préciser que «ces rencontres sont d’autant plus importantes qu’elles se tiennent à la veille des assises nationales de la refondation qui détermineront l’issue du processus de transition en cours au Mali». Selon la même  source, l’Algérie joue un rôle important dans le processus de paix et de réconciliation au Mali en veillant en particulier à faire en sorte que l’unité et l’intégrité territoriale du Mali soient préservées afin de permettre au peuple malien frère de retrouver les conditions d’une stabilité et de paix durables. Cette action persévérante de l’Algérie est largement soutenue à l’échelle continentale et au niveau international. Elle est largement appuyée par les principaux pays membres du conseil de sécurité de l’ONU dont la Grande Bretagne et les USA. Cette visite intervient au moment ou le gouvernement malien de transition est la cible d’une « véritable campagne médiatique de diabolisation », et d’un « véritable terrorisme politique et diplomatique », selon le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga.  Ce dernier a estimé qu’il y a une véritable campagne médiatique de diabolisation du gouvernement de transition orchestrée par ceux qui ont soutenu le gouvernement corrompu et laissé faire des détournements massifs au niveau du budget destiné à l’armée et à la sécurité du pays », révélant qu’on a exercé contre notre gouvernement un véritable terrorisme politique, diplomatique et médiatique pour nous faire plier ». Plus explicite, ce responsable a affirmé qu’on nous bougera pas d’un iota des positions de principe pour défendre notre pays », a-t-il dit dans ce contexte démentant une nouvelle fois les accusations proférées contre les autorités maliennes d’avoir engagé des « mercenaires ». Evoquant, par ailleurs, l’intervention française au Mali, Choguel Maïga a indiqué qu’en 2013, lorsque le gouvernement intérimaire avait sollicité l’aide de la communauté internationale, de la France en particulier, il avait demandé un appui aérien et il n’était pas question de soldats français au sol.  Huit ans après, regrette le Premier ministre malien, « le terrorisme qui était confiné dans l’extrême Nord du Mali, a envahi le territoire malien, et l’intégrité du territoire n’est toujours pas restaurée dans une partie du territoire où nous avons des groupes armés qui défilent chaque année avec des armes lourdes devant des militaires français et de la communauté internationale ».

Faiçal Bedjaoui

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