DébatsLa Chronique

Mal comme un mouton les jours de l’Aïd

Et dire qu’on nous a toujours fait croire qu’un mouton ça ne mange pas de pain ! Qu’un mouton, c’est doux, c’est docile et surtout utile. Qu’il nous offre de la laine et du cuir.             Eh ben, à 70.000 dinars, la bestiole vend chèrement sa peau. Même sans cornes, la bête met à mal les pères de familles. Ni sa peau, encore moins sa laine, on s’en fiche, ça se jette, on garde juste la viande ! Et puis, un mouton qui n’a jamais dérangé personne et évite toujours « el machakel », ça peut même te faire de la transhumance, de nuit surtout et à dos de camion…   

C’est d’ailleurs cette légendaire docilité qui a encouragé certains à en profiter et lui faire faire même des choses peu orthodoxes. On lui fait traverser les frontières, en cachette. On lui fait croire que l’herbe est meilleure chez les autres. Finalement, ce mouton à 70.000 DA « mechkel », à commencer par les jours de fêtes de mariage, de circoncision, de Hadj, de Omra et d’Aïd El Adha sans compter la célébration du bac et la contrebande. Qu’il se mette à vendre chère sa peau, ça se comprend, il est de toutes les guerres et il faut que cela cesse. 

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