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Tension sur certains médicaments essentiels : Cinq jours pour approvisionner les officines 

Des tensions persistent sur le marché des médicaments. Pour remédier à ce phénomène qui dure depuis quelques mois, le département de Lotfi Benbahmed recourt aux grands moyens et décide de mettre en demeure les opérateurs en amont de la filière pour doter les officines en médicaments avant la fin de la semaine. 

Le ministère de l’Industrie Pharmaceutique accorde cinq jours aux établissements pharmaceutiques, de fabrication et d’importation de médicaments, pour qu’ils approvisionnent les officines en médicaments «sous tension». 

A cet effet, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a adressé, hier, une note aux établissements pharmaceutiques, dans laquelle il les instruit de mettre toutes les quantités dont ils disposent en stock, de ces médicaments, sujet à des pénuries actuellement, à la disposition des pharmacies. «Dans le cadre de la veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, et suite aux signalements des membres de l’observatoire concernant des perturbations d’approvisionnements ayant affecté plusieurs médicaments notamment essentiels, l’ensemble des établissements pharmaceutiques de fabrication, d’importation et de distribution en gros, sont instruits au titre de la présente note, à l’effet de mettre toute les quantités disponibles en stock en médicaments actuellement sous tension à la disposition des officines et ce dans un délai n’excédant pas les cinq jours», indique un communiqué du département ministériel de Lotfi Benbahmed. Le ministère rappelle, à cet effet, que «les établissements pharmaceutiques de fabrication et/ou d’importation sont tenus de respecter les programmes prévisionnels de fabrication et de livraison et de déclarer à la direction de la Veille stratégique, trois mois à l’avance, tous les changements dans ces programmes». Tout en indiquant que «des inspections seront diligentées en vue de vérifier le respect des dispositions de la présente note», la tutelle insiste sur le fait que «toute pratique illégale de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes, sera sanctionnée conformément à la législation et la réglementation en vigueur».  

Installé le 2 février 2021, l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, chargé de «lutter contre les tensions et ruptures de stocks», se réunit périodiquement notamment lorsque une tension sur un ou plusieurs produits pharmaceutiques est signalée. A des moments, de graves pénuries touchent certains produits. Au mois d’avril dernier, à l’occasion d’une entrevue avec des représentants de médias nationaux, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a même indiqué qu’il avait instruit l’Inspection générale de la Présidence de la République «pour enquêter sur les raisons de la pénurie de certains médicaments». «L’Inspection générale de la présidence de la République est en train d’enquêter sur les raisons de ces pénuries qui ne devraient pas exister», avait-il déclaré, qualifiant les perturbations en question «d’anormales». Quoi que l’Algérie couvre, en production, une bonne partie de ses besoins en médicaments, il n’en demeure pas moins donc que des tensions sont signalées de temps à autre sur certains médicaments. Si dans certains cas, la pénurie est due à un accroissement de la demande, comme cela s’est passé au plus haut pic du Covid, avec certains médicaments, dans d’autres cas la situation est inexpliquée. D’où finalement cette enquête diligentée par la Présidence. 

Elyas Nour 

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