Régions

Oran. : Assainir les structures locales

Le wali d’Oran semble décidé à remettre de l’ordre dans ses services. Le limogeage mardi sur Directeur de la santé publique sera, nous dit-on, lance une opération destinée à assainir les structures locales de toutes les pratiques tendant à alimenter l’inertie.  

La wilaya d’Oran vit, ces derniers jours au rythme des «fins de missions» prononcées à l’encontre de plusieurs cadres ayant occupé des postes clefs dans l’administration locale. Le dernier en date remonte au milieu de cette semaine. Il s’agit du Directeur de la santé qui a été relevé de ses fonctions. Le département de Benbouzid a jugé «insuffisant» le rendement dudit directeur, Boudaa Benaceur, notamment en ce qui concerne l’avancement des projets liés aux infrastructures sanitaires.  Il s’agit essentiellement des hôpitaux de Gdyel, de Nedjma (ex-Chteibo) et d’El Karma ne fonctionnant pas. Ces établissements ont, certes, été ouverts exceptionnellement dans le cadre de la lutte contre la covid 19, et servi de lieux de confinement et des soins pour les patients contaminés. Ils ont baissé les rideaux aussitôt la levée du camp a été prononcée. Idem pour l’hôpital des Grands brûlés de l’USTO, devant ouvrir ses portes dans les plus brefs délais. Faute de moyens humains et matériels, cette infrastructure est restée en l’état, sans connaître une avancée, aussi petite soit elle. Au niveau central, les appréhensions sont totales eu égard de la situation qui prévaut la région méditerranéenne, vulnérable à des feux de forêts ravageurs. L’hôpital des grands brûlés d’Oran est destiné à la couverture sanitaire des 15 wilayas de l’ouest et du sud-ouest du pays. Il comprend 120 lits, dont 40 places sont réservées à la prise en charge des grands brûlés, 40 autres pour la chirurgie réparatrice, en plus des urgences chirurgicales. Faute des équipements et des moyens humains, il est resté totalement dépeuplé, hormis la mise en place des quelques lits et des équipements rudimentaires à présenter lors des visites officielles.  Idem pour le Trauma center d’Oued Tlélat, devant servir de grand hôpital destiné exclusivement à abriter des services des urgences dans différentes spécialités lors des accidents et des catastrophes, et dont les taux d’avancement a atteint des niveaux appréciables. Cependant, son ouverture est, contre toute attente, renvoyée aux calendes grecques.  A noter que la wilaya d’Oran est, au jour d’aujourd’hui, dépourvue d’un hôpital de ce genre. Une petite catastrophe naturelle comme les incendies de forêts, pouvant sévir dans la région, serait désastreuse. Car, le service des grands brûlés du CHU Benzerdjeb a été démoli en 2015, le service de la même spécialité de l’Ehu 1er -Novembre est doté de 8 lits seulement. Ce dernier devait à même être vidé de ses occupants pour les évacuer vers l’hôpital des Grand brûlés de l’USTO, à l’est de la ville. Celui-ci est toujours fermé. D’ailleurs, dans sa dernière rencontre, l’ayant regroupé à l’aide de la technique de la visioconférence, le ministre de la santé, Benbouzid, n’a pas dissimulé son irritation en s’en prenant au directeur de la santé d’Oran tout en lui reprochant «son manque d’initiative». Auparavant, ce fut le secrétaire général de la wilaya d’Oran qui a été relevé de ses fonctions. Une semaine avant, le wali d’Oran a opéré une sortie tonitruante en relevant «les défaillances» qui marque le secteur des sports, en s’attaquant frontalement aux responsables du club du MC Oran, les sommant de rendre les comptes en établissant des bilans de la gestion du club, en plus de clarifier la question financière du club.  Ce dernier a été bénéficiaire, l’année passée, de 24 milliards de centimes et reste accablé par des dettes de plus de 20 milliards de centimes alors qu’aucun des joueurs ni des techniciens n’a perçu son salaire, d’où le recours de ces derniers à l’arbitrage de la commission nationale de résolution des litiges.

Amar Malki

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