Affaire du ballon «espion» : Washington et Pékin se reparlent
Après avoir rejeté plusieurs demandes de dialogue, la Chine a finalement accepté de parler aux États-Unis à propos du ballon de surveillance présumé abattu le 4 février dernier. «Des contacts ont été pris avec la RPC au sujet du ballon de haute altitude», a déclaré dimanche à la presse la secrétaire adjointe à la Défense Melissa Dalton. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait demandé à parler avec ses homologues chinois, peu de temps après qu’un avion de chasse américain avait abattu le ballon qui se trouvait dans le ciel américain depuis plusieurs jours. Ces demandes étaient restées lettre morte, Pékin fustigeant l’acte «irresponsable» de Washington d’abattre le ballon. «Cet acte irresponsable et gravement erroné n’a pas créé un climat propice au dialogue et aux échanges entre les deux armées», avait justifié le ministère chinois de la Défense dans un communiqué. Et d’ajouter : «Les États-Unis ont insisté pour utiliser la force contre un aérostat civil chinois, ce qui contrevient gravement aux pratiques internationales et crée un mauvais précédent». Melissa Dalton n’a pas donné de détails sur les échanges entre les deux puissances. Dimanche, Washington a annoncé avoir abattu un nouvel «objet» en altitude, sans en préciser la nature. Il s’agit du quatrième objet abattu au-dessus des États-Unis ou du Canada en moins de dix jours.
Agences
