Culture

Cinéma : Des assises pour définir les mécanismes de financement

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée lundi, la tenue d’assises dédiées au secteur du cinéma, en impliquant les acteurs et professionnels du secteur et la définition de mécanismes pour le financement des projets cinématographiques, en vue d’enrichir le projet de loi relatif à l’industrie cinématographique.

Il a été décidé le report du projet de loi relatif à l’industrie cinématographique pour enrichissement, en tenant compte de cinq directives, dont la tenue d’assises dédiées au secteur du cinéma, en impliquant les acteurs et professionnels du secteur algériens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, précise un communiqué de la Présidence de la République au terme de la réunion du Conseil des ministres. »La nouvelle loi doit constituer une véritable motivation et donner la capacité d’assurer une production cinématographique suivant une vision créative qui redonne à l’Algérie son lustre, forte de ce dynamisme que connait la société », a-t-il souligné. « La loi doit tenir compte des différentes mutations et évolutions dans le domaine cinématographique, et répondre aux attentes des jeunes désirant se spécialiser dans ce domaine », a ordonné le président de la République qui a mis l’accent sur la nécessité de « fixer des mécanismes bien définis pour le financement des projets cinématographiques, dans le respect des lois de la République ».Le Président de la République a souligné son attachement à ce que la nouvelle loi sur l’Artiste comporte des mécanismes de prise en charge des aspects sociaux de tous les créateurs algériens, dans tous les types d’arts, en guise de reconnaissance de leur apport et de la belle image qu’ils reflètent de l’Algérie ».

Notons que des réalisateurs, producteurs et professionnels du cinéma ont salué ces décisions. C’est le cas du réalisateur et producteur du cinéma et de la télévision, Belkacem Hadjadj, lequel a salué la décision « d’impliquer les acteurs et professionnels du secteur et la définition de mécanismes claires pour le financement des projets cinématographiques ».Le réalisateur de « Fadhma N’soumer » et de « Machaho » et fondateur du premier studio algérien de post-production, constate tout texte de loi gagnerait à être débattu avec les gens du métier et les professionnels qui connaissent mieux le terrain.

Pour sa part, le réalisateur et producteur Lotfi Bouchouchi souligne la nécessité de « consulter les professionnels du secteur, qui sont les seuls habilités à faire un état des lieux rationnel et fiable lors de chaque tournage ».Le réalisateur de « Le puits » salue l’instruction du Président de la République, estimant qu’il est « primordial d’aller dans ce sens » et que le secteur du cinéma doit être « revu dans tous ses volets, notamment celui de l’exploitation ».Prenant pour référence l’expérience cinématographique algérienne soutenue par une politique culturelle entre les années 1960 et 1980, le réalisateur Ali Aissaoui, estime que « le cinéma et la culture sont les moteurs de tout développement socio-économique d’un pays » et qu’il faut « faire le bilan des institutions cinématographiques ».Concernant les consultations avec les professionnels, Ali Aissaoui salue l’initiative estimant que les praticiens, sont les seuls habilités à « énumérer les besoins de l’industrie du cinéma ».Le réalisateur de « El Boughi » plaide également en faveur d’un « encadrement de l’Etat en vue du développement cinématographique particulièrement en matière de formation » et se dit confiant en cette « volonté politique claire exprimée par le premier magistrat du pays ».

R.C.

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