Économie

Office d’achat des produits agricoles : Mettre fin à l’anarchie sur le marché

Le président de la République a ordonné au cours du dernier conseil des ministres la création d’un office chargé de l’achat, auprès des agriculteurs de tous les produits de large consommation. Une instance qui permettra de remédier à l’anarchie qui caractérise le marché des produits agricoles, assurent les experts. Ainsi, le consultant en développement agricole, Aissa Manseur a indiqué hier dans une déclaration à l’APS que l’idée de créer un office qui se charge de l’achat des produits de large consommation est  »en elle même salutaire et peut être une solution définitive à l’anarchie qui règne dans le marché ». Le consultant relève pour que le nouveau office apporte une valeur ajoutée et mène à bien sa mission de régulation, il doit  »contribuer à la création d’une chaîne de distribution performante qui assure l’approvisionnement régulier des marchés locaux avec les différents produits agricoles ». On doit aussi lui conférer, a-t-il poursuivi  »le contrôle des opérations de stockage réalisées par les producteurs, tout comme la désignation des stockeurs et des quantités de produits agricoles, fruits et légumes emmagasinées ».  »L’office devra également avoir pour mission l’établissement d’un calendrier de déstockage pour chaque produit agricole selon les besoins du marché et d’une période maximale de stockage afin d’éviter toute tentative de spéculation », a-t-il encore développé.

Le même expert explique aussi que  »l’Etat déploie de grands efforts pour accompagner et soutenir les producteurs en amont et en aval du processus de production, or le marché des produits agricoles connaît depuis quelques années une perturbation caractérisée par la flambée des prix de produits agricoles, légumes et fruits, y compris en périodes de production ». Selon le consultant  »cette situation était engendrée par l’absence d’un dispositif efficace de régulation et de contrôle du marché » attestant qu’il était important la création de l’office, ainsi que  »de bien définir le dysfonctionnement pour bien agir ». De son côté, le Secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdelatif Dilmi, a indiqué que  »les agriculteurs aspiraient et espéraient voir des mesures et organismes qui reflètent les performances remarquables du secteur agricole, protègent leurs efforts et contribuent à réguler le marché des légumes et fruits ». Il a dans ce sens ajouté que  »la courbe ascendante de la production dans ses différentes filières requiert des moyens de régulation, de stockage, de transport et de transformation ».

R.N.

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