À la UneActualité

Triche au baccalauréat : 21 personnes condamnées

Les mesures visant à limiter la triche et la fraude au Baccalauréat sont appliquées avec rigueur. Des mesures qui prévoient d’ailleurs des sanctions pénales, notamment des peines d’emprisonnement et de lourdes amendes à l’encontre des tricheurs et des auteurs de fuites de sujets d’examens. C’est dans ce cadre qua pas moins de 21 individus ont été condamnés, lundi, et ce dans plusieurs wilayas du pays pour avoir fait fuiter les sujets et les réponses des épreuves du Baccalauréat en ayant recours aux moyens de communication.A Tipasa, deux individus ont été poursuivis conformément aux procédures de comparution immédiate, pour avoir fuité les sujets ou les réponses, le tribunal a condamné la candidate « A. A. » et sa sœur « A. N. » à deux et trois ans de prison ferme assortis d’une amende de 200.000 DA chacune, avec la confiscation de tous les objets saisis. Le tribunal de Laghouat a prononcé des peines condamnant huit individus à deux ans de prison ferme assorties d’une amende de 200.000 DA pour avoir porté atteinte à l’intégrité des examens en publiant les sujets des épreuves du baccalauréat à travers des moyens de communication à distance, un autre individu impliqué a été également placé sous contrôle judiciaire. A Tébessa, le tribunal de Cheria a prononcé un verdict de 18 mois de prison ferme et une amende de 20.000 DA à l’encontre de deux personnes avec mandat de dépôt, suite à leur interpellation alors qu’elles étaient en train de vendre des appareils Bluetooth sur les réseaux sociaux afin de les utiliser pour la triche. Pour sa part, le parquet près le tribunal de Djelfa, a traité des affaires relatives à la fuite de sujets et de réponses des examens du Baccalauréat, impliquant deux accusées, selon le communique du même organisme judiciaire. « En application de l’article 11 du code de procédure pénal, et dans le cadre du suivi du bon déroulement des épreuves du Baccalauréat session de juin 2023, une affaire de triche à l’examen a été traitée », selon le communiqué, ajoutant que le parquet a poursuivi, le 12 juin 2023, (gh. I) et (K. I) conformément aux procédure de comparaison immédiate pour le délit de fuite de sujets et de réponses des examens du Baccalauréat via les moyen de télécommunication, conformément aux article 253 bis 06 et 253 bis 07 le paragraphe 04 du code pénal. Le juge a condamné les deux accusées à un an de prison ferme assortie d’une amende de 50.000 DA, et a ordonné leur placement en détention, ajoute le communiqué. Le juge des délits du tribunal de Khenchela a également prononcé une peine d’un an de prison ferme à l’encontre d’une étudiante universitaire pour avoir publié des sujets de l’examen du baccalauréat sur les réseaux sociaux, et ce conformément aux dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale. Il s’agit, dans ce cadre, d’une affaire de publication de sujets de l’examen du baccalauréat sur les réseaux sociaux par la personne répondant aux initiales de « M.H », étudiante universitaire ayant exploité l’application « Imo » pour communiquer avec des candidats du baccalauréat avant de publier le sujet de langue arabe (filière lettres et philosophie) sur les pages Facebook. Les tribunaux de Mostaganem et Sidi-Ali (Cour de Mostaganem) ont prononcé une peine d’un an de prison ferme avec mandat d’arrêt, contre 3 individus pour publication et divulgation de sujets et de réponses de l’examen de fin du cycle d’enseignement secondaire, par des moyens de communication à distance.

Dans le même contexte, deux individus ont été déférées, lundi, devant le Parquet près le tribunal de Sidi-Ali et poursuivis, selon les procédures de comparution immédiate, pour délit d’atteinte à l’intégrité des examens en tentant de divulguer des sujets et des réponses des épreuves du baccalauréat, en utilisant des moyens de communication à distance, conformément aux articles 253 bis 6, 253 bis 7 et 253 bis 9 du Code pénal.

Le juge correctionnel près la même juridiction a rendu, publiquement, un jugement en condamnant chacun des accusés à un an de prison ferme assortie d’une amende de 50.000 Da, et en ordonnant leur emprisonnement et la confiscation des objets saisis, indique le deuxième communiqué.

Pour rappel, le ministère de la Justice avait averti tous ceux qui seraient tentés par la triche aux examens et rappelé les sanctions pénales prévues dans ce cadre. Dans un communiqué publié le 4 juin en cours, le ministère de la Justice a annoncé la mise en place d’une cellule de veille et de suivi dans chaque Cour sous la présidence du Procureur général, avec la participation du directeur de l’Education, du Chef de la sûreté de wilaya, du Commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale, du Chef du service régional de la sécurité intérieure et de toute autre personne concernée par cette question. L’objectif de cette opération est de garantir la crédibilité des examens et de préserver l’avenir des élèves, en particulier ceux qui passent des examens décisifs (BAC et BEM).

Chokri Hafed

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *