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Les Palestiniens n’iront nulle part, Ghaza leur appartient 

En bombardant sans cesse aussi bien le nord que le sud de Ghaza, en privant la population de nourriture, d’eau et des soins, l’occupation israélienne fait tout pour expulser les Palestiniens de la Bande de Ghaza et commet un crime de guerre en déplaçant les populations de force. 1,9 millions de Ghazaouis ont déjà quitté leurs domiciles et ont tenté de trouver refuge dans le sud de l’enclave, lui aussi aujourd’hui pilonné par l’armée d’occupation. Dans ce contexte, le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a affirmé hier, que malgré les tentatives de l’entité sioniste de faire de la bande de Ghaza un endroit invivable, « les Palestiniens n’iront nulle part » et que cette terre leur appartient. Shtayyeh, a « fustigé la fuite en avant de l’entité sioniste, dans son agression sanglante contre le peuple palestinien à Ghaza , déplorant que  « les massacres qui ont fait plus de 18 000 martyrs et près de 52 000 blessés, deviennent de plus en plus horribles ».Il a noté, à ce sujet, que « les habitants de la bande de Gaza sont déplacés de leurs foyers. La famine y règne partout, en particulier dans le nord. Celui qui survit aux bombardements meurt de faim, et celui qui survit à la faim meurt blessé sans traitement », ajoutant que « l’occupation pousse avec force les citoyens du nord vers le sud  et ceux de Khan Yunis et Deir al-Balah vers Rafah. »Le Premier ministre palestinien a  critiqué « tous ceux qui encouragent les sionistes à aller sur cette voie, en particulier les  Etats-Unis, dont la position est hypocrite ». » Ils (les Américains) disent qu’ils sont contre le meurtre de civils, mais ils empêchent l’adoption de résolutions au Conseil de sécurité pour arrêter la guerre », a-t-il regretté, notant que « cette position est contraire au droit international humanitaire ».

Notons à ce propos que le président américain Joe Biden a déclaré hier que son pays continuerait à fournir un soutien militaire à Israël lors d’une célébration à la Maison Blanche de la « fête juive de Hanouka » ! Encouragé par le soutien et complicité de Washington, l’occupation israélienne continue de massacrer les populations civiles et multiplie les crimes de guerre, ainsi que les atteintes au droit international. Les forces d’occupation ont ainsi arrêté hier le directeur de l’hôpital  Kamal-Adwan à Beit Lahia, après avoir pris d’assaut l’établissement. Le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a déclaré dans un communiqué que « les forces d’occupation ont pris d’assaut l’hôpital Kamal-Adwan, arrêtant son directeur, Ahmed Al-Kahlot, ainsi que tout le personnel médical, y compris féminin ».  Al-Qudra a ajouté que les forces sionistes ont soumis le personnel « à des interrogatoires sous la menace, au sein du service des urgences de  l’hôpital ». Plus tôt mardi, le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a annoncé que les forces sionistes avaient pris d’assaut l’hôpital Kamal-Adwan à Beit Lahia après l’avoir assiégé et bombardé pendant plusieurs jours.  Une agression dénoncée par le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lequel a exprimé, hier, son inquiétude quant aux « contrôles prolongés » et aux interpellations d’agents de santé dans la Bande de Ghaza. « Nous avons reçu plus de détails sur la mission à haut risque menée par l’OMS, samedi, à l’hôpital Al-Ahli de Ghaza. Nous sommes profondément préoccupés par les contrôles prolongés et les interpellations d’agents de santé qui mettent en danger la vie de patients déjà fragiles », a déclaré Tedros Ghebreyesus sur le réseau social X. La mission a été arrêtée deux fois au poste de contrôle de Wadi Gaza, tant à l’aller vers le nord de la Bande de Gaza que lors du retour. Il a ajouté que certains membres du personnel de la Société du Croissant-Rouge palestinien avaient été interpellés à ces deux occasions. « Alors que la mission entrait dans la ville de Ghaza, le camion transportant les fournitures médicales et une ambulance ont essuyé des tirs d’armes à feu », a-t-il ajouté. Tedros Ghebreyesus a indiqué que certains travailleurs de la santé ont été interpellés et interrogés pendant plusieurs heures à leur retour et, qu’en raison du blocage, « un patient est décédé en cours de route, compte tenu de la gravité de ses blessures et du retard dans l’accès au traitement ». « La population de Ghaza a le droit d’accéder aux soins de santé. Les systèmes de soins de santé doivent être protégés. Même en temps de guerre », a affirmé le Directeur général de l’OMS.

De son côté, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a reconnu hier « qu’Israël mène un génocide contre le peuple palestinien » et affirmé que « les États et les individus qui fournissent une assistance à Israël en sont complices ». « Un cessez-le-feu immédiat est impératif pour sauver des vies civiles et mettre fin aux crimes qui ont lieu depuis le début de l’offensive. La Cour pénale internationale est appelée à délivrer immédiatement des mandats d’arrêt à l’encontre des responsables israéliens des crimes internationaux commis contre les Palestinien·nes », a souligné la FIDH dans une déclaration publiée mardi sur son site.

Hocine Fadheli

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