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Pétrole : Le baril finit l’année sous les 80 dollars

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole prévoit un redressement de la demande de brut en 2024.

Le baril de brut finit l’année 2023 sur une petite hausse. Une année marquée par la volatilité des cours alimentée par des facteurs exogènes, alors que le fondamentaux du marché restent stables.  Ains, les prix du pétrole évoluaient en légère hier à la mi-journée, même s’il termine l’année en-dessous des 80 dollars. Vers 12h45 GMT (13h45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, en son premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,56%, à 77,58 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, gagnait 0,45%, à 72,09 dollars. Les deux références mondiales du pétrole sont en passe de terminer l’année en baisse d’environ 10%. Les efforts de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) pour réduire la production, de même que les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient «sont restés étonnamment inefficaces pour stimuler l’appétit pour le pétrole cette année», a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. L’évolution des cours démontre cependant que le marché est plus que jamais déconnecté de ses fondamentaux, d’autant plus qu’ils n’enregistrent qu’une légère évolution malgré une forte de baisse des stocks US.  En effet, les réserves commerciales de pétrole brut ont reculé plus qu’attendu la semaine dernière aux Etats-Unis et celles d’essence également, selon des chiffres publiés jeudi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Durant la semaine achevée le 22 décembre, les stocks ont diminué de 6,9 millions de barils alors que les analystes prévoyaient une baisse moyenne de 2,85 millions de barils, selon un consensus établi par Bloomberg News.

Notons que l’Opep a souligné dans de récentes prévisions a souligné qu’elle reste prudemment optimiste quant aux facteurs fondamentaux qui affectent la dynamique du marché pétrolier en 2024. « Les attentes de croissance économique en 2023 et 2024 devraient jouer un rôle déterminant dans la formation de la demande mondiale de pétrole », souligne l’organisation. Les prévisions de croissance annuelle de la demande mondiale de pétrole en 2023 sont de 2,5 millions de barils par jour (mb/j), principalement tirées par le non-OCDE avec une expansion robuste de 2,4 mb/j en glissement annuel.

En regardant vers 2024, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de manière significative de 2,2 mb/j en glissement annuel.

« Cette prévision repose sur une activité économique et pétrochimique soutenue dans les principales nations consommatrices, favorisant la demande de carburants de transport et de distillats en 2024 », souligne l’Opep. Aussi et « en réponse au large éventail d’incertitudes qui continue d’entourer le marché pétrolier mondial, de nombreux pays participant à la Déclaration de Coopération ont annoncé en novembre 2023 des ajustements volontaires supplémentaires au 1er trimestre 2024 pour aider à maintenir la stabilité et l’équilibre sur les marchés pétroliers mondiaux », souligne l’organisation.

Samira Ghrib

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