Skikda : Deux ans de prison requis à l’encontre de fonctionnaires de l’APC d’El Harrouch
Huit fonctionnaires de l’Assemblée communale populaire (APC) d’El Harrouch, ont comparu, lundi, devant le tribunal correctionnel d’El Harrouch, relevant de la cour de justice de Skikda pour corruption. Le représentant du ministère public, après un réquisitoire accablant les huit mis en causes, a requis une peine de deux de prison ferme, apprend-on de source judiciaire. Celle-ci a fait savoir que le verdict sera rendu le 5 janvier prochain. En attendant, on rappelle que cette affaire de corruption se rapporte au retrait de subventions du Fonds des œuvres sociales de l’APC d’El Harrouch, selon les informations apportées par notre source. L’affaire a été mise à nu, suite à une plainte introduite par un fonctionnaire de l’APC, auprès du procureur de la République près le tribunal d’El Harrouch, sur des suspicions de retrait et de dépense de subventions du fonds des œuvres sociales, par le président et des membres de la commission des œuvres sociales, de manière illégale, alors que les travailleurs et les employés de l’APC n’ont pas bénéficié des arriérés financiers du fonds pendant deux ans, nous dit-on. Aussitôt une information judiciaire a été ouverte par la brigade financière et économique de la Sûreté de wilaya de Skikda. L’enquête a dès lors révélé des violations dans le processus de retrait et de dépense des fonds des œuvres sociales aux employés et aux travailleurs de l’APC, de manière illégale, par des membres de la commission. Ces derniers exploitent, nous explique-on, leur fonction à l’APC, ce qui a affecté l’opération de dépense et de perception des arriérés financiers des travailleurs et des employés pendant deux ans, en créant une subvention forfaitaire qui n’est pas incluse dans le programme des œuvres sociales. Les violations des mis en causes ont été jusqu’à retirer illégalement la subvention de l’Aïd al-Adha et en accordant des ‘’prêts’’ bien qu’ils ne soient pas inclus dans le programme des œuvres sociales. Les huit prévenus ont été aussitôt auditionnés et déférés par devant le magistrat instructeur qui les a placés sous contrôle judiciaire. Devant la barre du tribunal correctionnel d’El Harrouch, les prévenus ont tenté de s’innocenter en vain. Ils sont accusés pour les uns de dilapidation de deniers publics, mauvais usage de la fonction, et de participation à la dilapidation de fonds publics pour les autres.
Sofia Chahine