Le Maroc parmi les pays envisagés pour la déportation des Palestiniens : Le Makhzen vers une ultime trahison !
Le projet de déportation des Palestiniens de Ghaza, dernière folie en date de Donald Trump, pourrait trouver un complice inattendu mais finalement prévisible en le du régime marocain. Une nouvelle qui vient s’ajouter à la longue liste des compromissions du Makhzen avec l’entité sioniste et ses soutiens occidentaux, au détriment de la cause palestinienne et des principes les plus élémentaires du droit international.
Selon des révélations de la chaîne israélienne Channel 13, le Maroc figure parmi les destinations envisagées pour la déportation massive des habitants de Ghaza prévue dans le plan diabolique de Donald Trump, aux côtés de la Somalie et du Puntland. Cette information intervient alors que l’Égypte et la Jordanie ont catégoriquement rejeté la proposition américaine d’accueillir les 2,4 millions de Palestiniens de l’enclave assiégée, comprenant parfaitement qu’il s’agit là d’une tentative à peine voilée de réaliser le vieux rêve sioniste du « transfert » de la population palestinienne. Le silence assourdissant de Rabat face à cette révélation en dit long sur la position ambiguë du royaume chérifien. Cette attitude n’est malheureusement pas surprenante de la part d’un régime qui s’est déjà illustré par sa tiédeur dans la condamnation des atrocités commises à Ghaza, préférant ménager ses nouveaux « amis » israéliens plutôt que de défendre les droits légitimes du peuple palestinien. La compromission du Makhzen s’est particulièrement manifestée à travers sa participation active au « deal de la honte » orchestré par Trump lors de son premier mandat. En échange d’une reconnaissance américaine de sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, le Maroc n’a pas hésité à normaliser ses relations avec l’entité sioniste en 2020. Cette politique de compromission s’est poursuivie avec l’autorisation accordée aux navires américains chargés d’armes destinées à l’entité sioniste d’accoster dans les ports marocains, des armes qui servent à massacrer les civils palestiniens. Une décision qui témoigne du cynisme d’un régime prêt à tout pour s’attirer les bonnes grâces de Washington, même au prix du sang palestinien. Aujourd’hui, face à au retour de Trump aux affaires, le Maroc semble prêt à franchir un nouveau cap dans la trahison. Les déclarations des proches du président américain, tentant de faire passer le projet de déportation pour une mesure « temporaire » et même une « offre généreuse », ne trompent personne. Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, et Marco Rubio, secrétaire d’État, ont beau parler de « transfert temporaire » en attendant la reconstruction de Ghaza, l’histoire nous enseigne que rien n’est plus permanent que le temporaire lorsqu’il s’agit du déplacement forcé des populations. Le régime marocain se trouve aujourd’hui dans une position particulièrement délicate de son propre fait. Ayant bradé sa souveraineté décisionnelle contre le soutien occidental à ses prétentions sur le Sahara occidental, il pourrait difficilement refuser si Trump venait à exiger formellement l’accueil d’une partie des déportés de Ghaza. Un refus risquerait en effet d’entraîner un revirement de la position américaine – et potentiellement d’autres capitales occidentales – sur la question sahraouie. Pendant ce temps, dirigeants sionistesles plus extrémistes se frottent les mains. Le ministre de la Défense Israël Katz a déjà demandé à l’arméed’occupation de préparer un plan pour permettre aux habitants de Ghaza de « quitter volontairement » l’enclave, tandis qu’Itamar Ben Gvir, l’ancien ministre de la Sécurité nationale, presse Netanyahu de saisir cette opportunité maintenant que Trump a « donné son feu vert » au plan de déplacement forcé des Palestiniens. L’opinion publique marocaine, traditionnellement attachée à la cause palestinienne et opposée à la normalisation avec l’entité sioniste, risque de ne pas accepter cette nouvelle trahison. Mais le Makhzen, prisonnier de ses propres compromissions et de sa dépendance envers le soutien occidental, pourrait bien choisir une fois de plus de faire fi de la volonté populaire pour servir les intérêts de ses maîtres étrangers.Cette situation met en lumière les conséquences désastreuses d’une politique étrangère basée sur le marchandage des principes et le reniement des engagements historiques. Le Maroc, qui se targue d’être le président du Comité Al-Qods, s’apprête peut-être à participer à l’un des plus grands crimes contre le peuple palestinien : sa déportation massive et le vol définitif de sa terre. Une ultime trahison qui restera gravée dans l’histoire comme l’exemple parfait de la duplicité d’un régime prêt à tout sacrifier sur l’autel de ses intérêts immédiats.
Salim Amokrane