À la UneÉconomie

Alnaft attribue 5 zones d’exploration pétrolière et gazière à des groupement internationaux

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) a dévoilé mardi les résultats préliminaires de l’appel à concurrence « Algeria Bid Round 2024 ». Cet appel d’offres, le premier depuis 2014 dans le secteur pétrolier et gazier, illustre parfaitement la nouvelle dynamique d’attractivité du domaine minier national.

L’engouement suscité par cette consultation internationale témoigne de la confiance retrouvée des investisseurs dans le potentiel algérien. Sur les six zones d’exploration proposées, cinq ont fait l’objet d’attributions de licences à des consortiums et entreprises de renommée mondiale. Le groupement Qatar Energy-TotalEnergies s’est vu attribuer la zone d’Ahara dans le bassin d’Illizi, tandis que l’alliance ENI-PTTEP a remporté Reggane II dans le bassin de Reggane. La compagnie chinoise ZPEC explorera la zone Zerafa II, le consortium austro-suisse ZANGAS-FILADA développera Toual II, et Sinopec, autre géant chinois, prendra en charge Guern El Guessa II dans le bassin Gourara-Timimoun.

Cette diversité géographique des investisseurs, allant de l’Europe à l’Asie en passant par le Golfe, souligne l’attractivité universelle du domaine minier national. Les sept offres reçues pour cinq zones attribuées démontrent un niveau de compétitivité sain, gage de conditions optimales pour l’État algérien. La cérémonie d’ouverture des plis et d’évaluation des offres s’est tenue au siège du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, sous la présidence du ministre d’État, Mohamed Arkab, en présence de hauts responsables du secteur, notamment la secrétaire d’État chargée des mines Karima Tafer, le PDG de Sonatrach Rachid Hachichi, le président d’ALNAFT Mourad Beldjehem, ainsi que des représentants de compagnies énergétiques internationales.

Le ministre Mohamed Arkab a souligné que ces résultats positifs « représentent l’aboutissement des réformes structurelles profondes initiées par l’État sous la direction du président de la République Abdelmadjid Tebboune, notamment à travers la loi 19-13 régissant les activités des hydrocarbures et la loi 22-18 du 24 juillet 2022 relative à l’investissement, qui ont fourni un cadre juridique et institutionnel stimulant et attractif pour l’investissement en Algérie, basé sur la transparence et la compétitivité. »

Ces déclarations mettent en évidence la transformation profonde du paysage réglementaire algérien, désormais aligné sur les standards internationaux. Le ministre a également insisté sur le fait que « les résultats positifs de cette ronde reflètent la confiance dont jouit le cadre législatif algérien et confirment une fois de plus l’attractivité du domaine minier national et la disponibilité d’un environnement d’affaires stable et sûr. »

Le président d’ALNAFT, Mourad Beldjehem, a précisé les modalités opérationnelles en annonçant que « la signature des contrats interviendra au plus tard le 30 juillet, en fonction de l’avancement des procédures et des négociations entre les sociétés retenues et Sonatrach. » Cette échéance rapprochée témoigne de la volonté des autorités algériennes d’accélérer la concrétisation des investissements.

L’impact économique de cette consultation dépasse le simple cadre sectoriel. En diversifiant les partenaires internationaux et en modernisant les pratiques contractuelles, l’Algérie positionne son industrie des hydrocarbures comme un pilier de stabilité énergétique régionale, particulièrement pour les marchés européens en quête de diversification de leurs approvisionnements. La seule zone n’ayant pas suscité d’intérêt, El M’zaid El Kebir dans le bassin Oued Mya, pourrait faire l’objet de consultations ultérieures, l’expertise acquise lors de cette première expérience permettant d’affiner les conditions d’attractivité.

Cette réussite s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation du secteur énergétique algérien, visant à optimiser la valorisation des ressources nationales tout en attirant les technologies et expertises internationales de pointe. L’Algeria Bid Round 2024, premier appel pour l’investissement dans le secteur des hydrocarbures depuis 2014, a été lancé en octobre dernier, à l’occasion de l’ouverture de la 12e édition du Salon et de la Conférence sur l’énergie et l’hydrogène en Afrique et en Méditerranée « NAPEC 2024 » à Oran.

Samira Ghrib

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *