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Il y a deux ans Abdelmadjid Tebboune était élu président de la République : La réforme en marche

Le 12 décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune était élu à la magistrature suprême du pays. Il prenait alors 54 engagements dont la concrétisation doit permettre de redresser la barre et remettre le pays sur les rails après une crise multidimensionnelle. Le président de la République a alors axé son mandat sur un ensemble de réforme devant aboutir à la consolidation des fondements d’un État de droit et de ses institutions, renforcer les libertés démocratiques et réformer l’économie. 

Il prend les commandes  dans une conjoncture sanitaire exceptionnelle marquée par des données économiques complexes. Dans un premier discours au peuple, après sa prestation de serment, le 19 décembre 2019, il avait tracé les contours de l’Algérie nouvelle reposant sur les aspirations légitimes des algériens au changement radical du mode de gouvernance.  Ce jour-là, il avait  classé les priorités » pour construire, la main dans la main, la « Nouvelle République, forte et respectée ».  Aujourd’hui, jour pour jour, à la deuxième année de son mandat, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a parachevé la première phase de son programmes de réforme. Dès la première année, le président de la République a entamé le chantier de la stabilisation socio-politique via le référendum sur la nouvelle Constitution consacrant ainsi le plus important chantier dont dépendent les autres réformes qui suivront. Un processus de consolidation de l’édifice institutionnel qui se poursuivra avec l’organisation des élections législatives et locales, qui ont permis de clore le processus de renouvellement des assemblées élues. Ce qui permet d’ouvrir un nouveau chapitre, celui des réformes structurelles pour assainir la vie économique et permettre une diversification et un décollage réelle de l’économie nationale. Un nouveau chantier qui sera d’ailleurs lancé en 2022. 

Consolider les acquis sociaux

Mais, avant de passer au chantier économique, le Pésident Tebboune entame, comme une priorité la préservation des acquis sociaux de l’Etat, notamment à travers la rationalisation de l’appui destiné exclusivement aux catégories démunies, la création de l’allocation chômage et la régularisation de la situation des bénéficiaires du dispositif d’insertion. Des décisions visant à améliorer la situation du citoyen, viennent appuyer les décisions précédentes du Président Tebboune concernant l’exonération des salaires inférieurs à 30.000 DA de l’Impôt sur le revenu global (IRG) et la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG). Des acquis qui se consolideront en 2022 d’ailleurs via une révision à la baisse de l’IRG sur les salaires, ainsi que la hausse du point indiciaire de la grille des salaires de la fonction publique. 

Autre priorité qui appelle un travail constant et permanent, étant la condition de la réussite de tous les chantiers, à savoir la lutte contre la corruption, a été inscrite parmi ses plus importants engagements. Pour se faire, le Président Tebboune consolide l’arsenal juridique relatif à la lutte contre ce fléau, pour l’instauration d’une gestion transparente, à l’instauration de la culture d’évaluation via le rendement de comptes qui s’en trouve aujourd’hui complété par la prochaine installation de la Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption . Aussi, le président de la République confirme son attachement à parachever l’édification de l’Etat de droit, à renforcer les fondements d’un pouvoir judiciaire « fort, indépendant et efficace », en accordant au pouvoir judiciaire « la place privilégiée qui lui sied ». Un engagement exprimé lors de l’ouverture de l’année judiciaire 2021/2022 et dont les premiers engagements se sont concrétisés avec l’installation récente de la Cour constitutionnelle et le prochain examen en Conseil des ministres des textes relatifs au Conseil supérieur de la magistrature et du statut des magistrats. Toujours au chapitre juridique, mais dans un autre domaine fortement sensible en ces temps où les menaces extérieures s’accentuent, le président Tebboune a entamé le chantier visant à consacrer la liberté d’expression et de la presse dans le cadre d’une approche globale tendant à engager des réformes législatives et réglementaires qui seront bientôt cristallisées sous forme de projet de loi organique sur l’information et une loi sur l’audiovisuel, en plus des lois sur la publicité et sur les sondages.

Redéploiement diplomatique

La consolidation de la place de l’Algérie dans le concert des Nations est également l’un des engagements phares du président de la République , lequel a opté une approche sur un double front. Il d’agit d’abord de l’adoption d’une stratégie globale fondée sur une vision politique claire à même de rétablir la confiance du peuple en son Etat et assurer sa mobilisation (peuple) pour « lutter contre la corruption et relancer la croissance économique ». Une stratégie globale qui ne peut être enclenchée sans apporter du renouveau sur le plan diplomatique d’abord via un renforcement de la position du pays sur toutes les questions agitant la planète essentiellement celle concernant spécialement l’Algérie, en Libye et au Mali et en Afrique en général. Une stratégie élaborée par le Président de la République pour renforcer le rôle de l’Algérie aux plans régional et mondial, a ainsi réalisé des progrès remarquables en matière de diplomatie algérienne et permis récemment à l’Algérie de retrouver « sa véritable place après un recul des années durant, en s’imposant dans plusieurs dossiers régionaux soulevés à titre public ou confidentiel. Une avancée sur le plan diplomatique apporte un souffle nouveau via une diplomatie économique visant à préparer le lit à un déploiement des entreprises algériennes  à l’international.  

2022, année des réformes économiques

Sur le plan économique, la démarche a d’abord fixé des objectifs précis pour stabiliser la situation arrêter la saignée en matière de fuite des capitaux et faire face aux défis imposés par la pandémie avant d’engager les réformes structurelles nécessaires à la diversification économique. Aussi, après l’érosion des réserves de changes  due aux pratiques ayant marqué l’ancien régime, le processus d’assainissement du commerce extérieur dpermet de réduire le déficit commercial, en réduisant la facture à l’import délestée du poids des surfacturations, et en augmentant les exportations en valeurs notamment dans le segment hors-hydrocarbures. Les exportations hors hydrocarbures atteindront pour la première fois en 20 ans, 3,2 milliards de dollars avec des prévisions de 4,2 milliards de dollars à la fin de l’année en cours. Un prélude aux changements profonds qui devront suivre. Et le président de la République a donné le ton lors de la dernière conférence de la relance industrielle. La promulgation d’un nouveau code de l’investissement qui propose une vision rénovée de la dépense fiscale, de l’accompagnement des investisseurs et de l’accès au foncier est d’ailleurs l’une des réformes majeures attendues, en sus de la dépénalisation de l’acte de gestion  de la modernisation du secteur bancaire, de la refonte de la gouvernance des entreprises publiques appelées à redevenir le fer de lance du développement économique nationale, l’accompagnement des exportateurs, sans oublier la réforme et la numérisation des institutions publiques en charge de la gestion de la vie économique pour lever les contraintes bureaucratiques et les blocages qui minent l’esprit d’initiatives. 

Akli Amor   

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