Régions

Relizane : Démantèlement d’un réseau de pilleurs de sable

Les éléments de la Gendarmerie nationale à Belacel, dans la wilaya de Relizane, viennent d’arrêter sept membres d’un réseau de pillage de sable. Ces derniers ont été surpris la main dans le sac en ayant créé une carrière de sable alors qu’ils ne sont dotés d’aucune autorisation ni encore moins d’un quelconque papier attestant la conformité de leur activité avec la réglementation.  C’est ce qu’a indiqué la cellule de communication du groupement territorial de ce corps de sécurité, expliquant que «cette opération a été déclenchée suite à des informations faisant état de l’extraction par un individu du sable de l’oued jouxtant le douar Ouled Abdellah dans la commune de Belacel », localité mitoyenne de Mohammadia, ex-Perrégaux, dans la wilaya de Mascara. Les gendarmes ont d’abord arrêté sept individus avant de passer à la saisie de trois camions chargés de sable et une grue utilisée pour l’extraction illégale de sable. En route vers cette sablière clandestine, les éléments de la Gendarmerie nationale ont également identifié trois camions se dirigeant vers l’oued en vue de s’approvisionner en cette matière. «Les trois camions ont été soumis à la fouille», a-t-on indiqué, soulignant que «l’enquête dans cette affaire de création d’une sablière sans autorisation et extraction et vol de sable de l’oued se poursuit ». À Oran, la situation laisse présager une véritable catastrophe écologique. Hormis les plages dans le tissu urbain comme Aïn El Türck ou encore celles faisant l’objet de haute surveillance, l’ensemble des autres plages d’Oran font l’objet de pillage. «Elles sont vidées de leur sable», déplore t-on, citant comme exemple «l’axe maritime qui s’étend de la sortie d’Ain El Türck, très précisément à Cap Falcon, jusqu’à l’entrée de Bousfer Plage, en passant par les anciens comptoirs phéniciens de Corales». « Ce tronçon, offrant une image hideuse, est transformé en un véritable désert en pleine frange maritime», a-t-on regretté. Idem pour les plages de l’extrême est d’Oran comme El Mactaa et Ain El Bia. Ces dernières, en plus d’être classées comme zones humides à protéger, ont, dans un passé récent, été le théâtre des pillages lambda. «Des pilleurs, conduisant des camions de gros tonnage et des tracteurs, investissent les lieux dès les premières heures qui suivent la tombée de la nuit», a-t-on fait savoir, soulignant toutefois que «le phénomène est quelque peu jugulé à la faveur de plusieurs mesures qui ont été adoptées et mises en application». «Tout acte de pillage fait l’objet de poursuites judiciaires et de saisie de l’engin, en plus de lourdes amendes prononcées par les juges», a-t-on expliqué.

Salim Abdenour

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