Wagner, question de goût
Ni Mozart, ni Chopin, le Mali tout comme toute l’Afrique préfère Wagner, d’ailleurs. Et les goûts et les couleurs ça ne se discute pas ! Compris !
Que la signature d’un accord de Wagner avec le gouvernement du Mali « pour la fourniture de services de sécurité » énerve la France, on le comprend, car le continent noir est la chasse gardée de l’ancienne puissance coloniale, mais qu’elle soit aussi la faune à gibier de l’Europe, ça en fait trop. Et puis en quoi cela dérange si les Africains se mettent à apprécier Wagner dont la Valkirie semble adoucir leurs mœurs longtemps triturées par les « Bwanas ». Pourquoi vouloir coûte que coûte leur imposer du Mozart, du Brel ou du Johnny. Ils ont bien le droit d’écouter du Mawel, du Wagner ou du Tchekhov si cela apaise leur douleur et leur fait oublier la FranceAfrique. Et puis de quel droit tel ou tel autre pays décide que la Libye, le Mali, ou le Congo leur appartient ? Car et à croire Lavrov qui cite Borrell et Le Drian « la Russie n’avait rien à faire en Afrique, ni par des moyens étatiques, ni par des moyens privés, car l’Afrique est une zone (d’intérêts) de l’UE et de la France ». Eh ben non, on écoutera Manu di Bango, Alpha Blondi, Meriem Makeba, du Hawzi et de l’andalous et on mettra le son à fond la caisse. Mettez donc des boules Quies, nous sommes chez nous !
