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Stockage des témoignages et des éléments relatifs à la mémoire : L’apport salutaire du numérique

La décolonisation de l’histoire nationale et la préservation de la mémoire sont au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Une démarche qui passe par la protection et le stockage des témoignages et des archives documentant notre histoire. En ce sens, le recours au numérique peut être salutaire. 

C’est en ce sens que le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droits, Laïd Rebigua, a mis en avant la nécessité d’immortaliser des différents repères qui ont marqué l’histoire algérienne, notamment ceux ayant trait à la Guerre de libération nationale et de préserver les éléments les documentant.  S’exprimant sur les ondes de la radio régionale de Constantine, il a affirmé que son département ministréiel a «franchi des étapes avancées dans l’opération de stockage numérique comprenant des témoignages vivants sur la Guerre de Libération et tout ce qui se rapporte à la mémoire nationale». Cette opération est, selon la même source, « menée en collaboration avec les spécialistes pour en favoriser l’exploitation optimale dans le cadre scientifique». Lors de la visite qu’il a effectuée dans le Constantinois dans le cadre de la célébration de la journée nationale du moudjahid coïncidant avec le 67e anniversaire de l’offensive du Nord-constantinois (20 août 1955) et le 66e anniversaire du Congrès de la Soummam (20 août 1956), le ministre a également souligné que «le stockage numérique des témoignages vivants et tout ce qui se rapporte à la mémoire nationale connait un bond qualificatif», ajoutant qu’«un programme spécial a été élaboré en la matière et son exécution avance». Selon le ministre, «des témoignages vivants, qui ont été recueillis sur l’ensemble du territoire nationale, se trouvent actuellement au niveau central pour analyse, classification et de mise en ordre pour ensuite être stockés et préservés pour les générations futures». Au passage, il a remercié la Radio nationale ayant, selon lui, «amplement œuvré dans la préservation de la mémoire», rappelant «avoir présidé en coordination avec le directeur général de la Radio nationale la remise au ministère des Moudjahidine et Ayants-droits d’un stock d’enregistrements vivants se trouvant au niveau de la radio nationale comme contribution à la politique nationale de préservation de la mémoire». D’autant plus que, a-t-il expliqué, «la radio a toujours accueilli des universitaires et des chercheurs spécialisés en ce domaine». Pour le ministre, «l’Etat accorde un intérêt majeur pour l’opération d’archiver le dossier de la mémoire sur des supports audiovisuels dans le cadre du programme du ministère des Moudjahidine et les diverses occasions dont le soixantenaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse », soulignant que «beaucoup d’historiens et producteurs cinématographiques se réfèrent lors de la réalisation de long-métrages cinématographiques ou télévisés et de documentaires aux témoignages vivants qui représentent une des sources de l’écriture de l’histoire et de la préservation de la mémoire». Ayant abordé l’Offensive du Nord Constantinois lancée, sur plusieurs fronts, le 20 aout 1955 et le Congrès de la Soummam tenu le 20 aout 1956, le ministre a affirmé que «les moudjahidine s’accordent à affirmer que ces deux évènements traduisent la solidarité au sein du peuple et sa mobilisation autour du commandement de la glorieuse révolution libératrice», ajoutant que «leur objectif était le rassemblement et l’union». «Cela ressort aujourd’hui au travers de la politique de la main tendue du président de la République et son appel au rassemblement reflétant les qualités portées par les chouhada et les moudjahidine durant la révolution de libération, le congrès de la Soummam et l’offensive du Nord-constantinois», a-t-il fait savoir. 

Amar Malki

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