Économie

Promotion des exportations hors-hydrocarbures : De l’urgence de l’ouverture de représentations bancaires à l’étranger

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a indiqué lundi lors de sa visite à la Foire de la production algérienne que l’objectif de son département est de porter la valeur des exportations hors -hydrocarbures à pas moins de 15 milliards de dollars en 2023, assurant que toutes les facilités seront accordées aux exportateurs pour atteindre cet objectif. Dans ce sens, les opérateurs économiques ont souligné toute l’importance de la mise en œuvre de ces mesures notamment l’accompagnement des exportateurs à l’étranger. Ainsi, Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), a mise en avant le rôle que les banques devront jouer dans cet accompagnement. Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne, le président de la CIPA a indiqué que beaucoup de mesures ont été prises ou ont été décidées, notamment l’ouverture en cours des représentations bancaires dans plusieurs capitales, à savoir Nouakchott, Dakar, Abidjan, bientôt Bamako, mais aussi à Londres, Paris et en Allemagne, annonce, ce mardi,

« L’ouverture de guichets de nos banques au niveau de ces pays nous aidera à rapatrier le devise plus rapidement. Reste le grand chantier de la loi sur la monnaie et le crédit pour permettre aux entreprises d’ouvrir ses représentations dans tous les pays où elles exportent », précise M. Ziani.Selon lui, il est également important d’ouvrir des banques dédiées exclusivement aux entreprises nationales. « Mettre en place des banques spécialisées avec des prêts attractifs permet aux permet aussi de faciliter l’exportation », fait remarquer le président de la CIPA.   Même son de cloche du côté du président de l’Association nationale des exportateurs algérienne (Anexal),Tarek Boulmerka. Celui-ci a souligné que la difficulté majeure à laquelle se heurtent nos exportateurs est la question des transferts financiers. « Nous avons demandé l’ouverture de représentations de nos banques à l’étranger, leur présence est très importante, l’exportateur souvent se trouve livré à lui-même pour le rapatriement des fonds et pour assurer le paiement de ses factures, entre autres », a-t-il expliqué. Le président de l’Anexala vivement les mesures prises pour la promotion du produit algérien sur les marchés extérieurs.Un choix stratégique visant la réduction progressive du pays de sa dépendance de la seule presque rente pétrolière. Les rentrées des exportations ont en effet connu, ces dernières années, une progression significative atteignant, à novembre 2022, les 6 milliards de dollars, a rappelé  Boulmerka.A la question de savoir quel est le produit algérien exportable, M. Boulmerka explique qu’il répond à deux critères, à savoir que sa disponibilité se trouve en excédent sur le marché national et qui ne soit pas subventionné par l’Etat, en plus du respect des normes et critères des marchés cibles.Quant à la question relative aux produits algériens les mieux exportés, le nouveau patron de l’Anexal évoque la datte par excellence, suivie de plusieurs produits de l’agroalimentaire dont les boissons.

Chokri Hafed

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