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Commerce : Investir les marchés du Sahel

La 36e édition de l’Assihar a été ouverte vendredi à Tamanrasset. L’occasion pour les opérateurs économiques de prospecter les opportunités de partenariat et les marchés de la région du Maghreb, du Sahel et de l’Afrique subsaharienne.

C’est dans ce contexte que le Forum des hommes d’affaires Algérie-Sahel, a été ouvert hier en marge du Salon. Un forum au cours duquel les voies et moyens de consolider les échanges économiques et commerciaux ainsi que le codéveloppement ont été largement débattus. C’est dans ce contexte que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a souligné que l’ Assihar est une opportunité pour accroître les échanges interrégionaux, notamment après la création de la Zone de Libre échange continentale africaine (ZLECAf). Et de rappeler  que Tamanrasset constituera une porte vers l’Afrique.Rappelant que le volume du commerce intra-africain ne dépasse pas 15 %, soit 2% du commerce mondial, il a appelé les opérateurs économiques à développer le commerce interrégional dans la région du Sahel suivant la règle gagnant-gagnant.

Il a également souligné que le leForum des hommes d’affaires Algérie-Sahel sera aussi une occasion pour discuter de la dynamisation des échanges dans les domaines du commerce et du tourisme, a-t-il dit.La présence des présidents des chambres de commerce de ces pays permettra de mettre en place la première plateforme d’échange interrégional en vue de jeter des passerelles entre les opérateurs économiques de ces pays, ajoute le ministre.M.Rezig a salué le rôle important des chambres de commerce et des conseils des chefs d’entreprises dans le rapprochement des points de vue et l’accompagnement des opérateurs économiques dans le développement de leurs échanges.Le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Kamel Hamani a, quant à lui, fait savoir que le Forum Algérie- Sahel contribuerait à l’impulsion d’une dynamique aux échanges commerciaux interrégionaux, mettant l’accent sur l’importance d’élaborer un arsenal juridique et législatif solide pour organiser ces échanges et atteindre ainsi les objectifs escomptés.A cette occasion, un mémorandum d’entente a été signé entre la CACI et la Chambre de commerce du Tchad portant la création d’un conseil d’affaires algéro-tchadien.

Pour sa part, le ministre du Commerce et de l’Industrie du Mali, Mohamed Ould Mouloud a souligné que le Mali et l’Algérie « entretiennent des relations historiques », précisant que l’intégration économique dans la région exige d’établir des échanges commerciaux.Dans ce sens, il a mis en exergue la relation commerciale entre l’Algérie et le Mali qui, a-t-il dit, doit être renforcée à travers la mise en place d’un cadre de coopération créateur de richesse.

Le secrétaire général du ministère du Commerce nigérien, Abdou Ibrahim s’est félicité, de son côté, de cette initiative qui constitue, selon lui, un volet essentiel dans l’appui des échanges intra-africains à même de créer un marché africain.L’ambassadeur de la République islamique de Mauritanie, Weddady Ould Sidi Haiba a, pour sa part, mis en exergue l’importance de la route reliant Tindouf (Algérie) à Zouerate (Mauritanie) et ses grandes perspectives en vue d’établir les opportunités de partenariat entre ces deux pays  mais aussi entre l’Algérie et les différents Etats africains.Le diplomate mauritanien a également indiqué que cet axe constituerait un catalyseur du commerce interrégional et encouragerait les hommes d’affaires algériens et mauritaniens à mettre en place davantage de mécanismes d’échange et de coordination afin d’atteindre le niveau des échanges commerciaux escompté.

Hocine Fadheli

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