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Régulation des prix des viandes : Les solutions du ministère de l’Agriculture

Le département de l’Agriculture mise sur le développement de l’élevage, mais aussi la promotion du système tripartite entre les éleveurs, l’Office national des aliments du bétail (ONAB) et l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) chargée de l’achat du produit auprès des éleveurs, pour apaiser les tensions qui affectent actuellement le marché des viandes rouges marqué par une envolée des prix.  Le premier responsable du secteur a dans ce sens rappelé lundi que l’État a mis en place les incitations et les mesures nécessaires pour développer la filière de l’élevage insinuant par là même qu’il n’y a pas de facteur objectif qui peut motiver la hausse des prix des viandes. C’est au cours de sa visite de travail dans la wilaya de Naâma, que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a assuré  que les hautes autorités du pays accordaient une importance majeure à la production animale, dans le cadre d’une vision économique orientée vers l’autosuffisance alimentaire. Lors d’une rencontre avec les représentants des associations professionnelles locales d’éleveurs de la région de « Messif » (commune de Naâma), le ministre a relevé la nécessité d’intensifier et de généraliser le système tripartite entre les éleveurs, l’Office national des aliments du bétail (ONAB) et l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) chargée de l’achat du produit auprès des éleveurs. Ce système tend à fournir des aliments de bétail en quantités suffisantes et à réguler leur prix de vente, a-t-il souligné.

A cette occasion, le ministre a rassuré les professionnels de la filière de l’élevage soulignant que l’ONAB contrôle l’organisation de la distribution de l’orge fourragère à un prix plafonné ne dépassant pas les 3200 DA. Il a ajouté que l’Etat assume les frais de distribution de ce produit subventionné, à hauteur de 7 milliards Da par an.

Le ministre a également souligné que son département ministériel œuvre au développement de l’élevage, en apportant le soutien nécessaire aux professionnels et aux adhérents, en assurant notamment la disponibilité des aliments de bétail, la gratuité de la vaccination, diverses formules de financement et une assurance bétail.

Le ministre a en outre évoqué les mesures prises pour lever les obstacles entravant l’activité de la filière de l’élevage, des mesures qui ont permis, a-t-il dit, de renforcer le système de production animale, en particulier dans les steppes et les régions pastorales. Henni a rappelé les mesures en cours d’exécution pour promouvoir la production agricole et accroître le rendement, notamment dans les régions du sud et des hauts plateaux où l’on prévoit d’atteindre environ un million d’hectares de surfaces irriguées d’ici fin 2025. Le ministre a également rappelé les mesures d’incitation, au profit des agriculteurs pour la réalisation des puits, l’installation de systèmes d’irrigation d’appoint et l’acquisition d’équipements agricoles. Entre autres mesures prises, il a cité la poursuite de la régularisation des investissements exploités sans titre légal et la création d’une banque de semences pour augmenter le rendement.

Inspectant le Centre national de l’insémination artificielle et de l’amélioration génétique (CNIAAG) de Belhandjir (commune d’Aïn Sefra) qui a récemment bénéficié d’une opération d’aménagement et d’équipement, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de moderniser cette structure de manière à préserver la race ovine locale « Deghma », étant « un patrimoine national qui contribue au développement de l’économie nationale ». Le ministre a relevé la nécessité de développer la race dite « Deghma », également connue sous le nom de « El Hamra », compte tenu de la qualité de sa viande et de son adaptation au climat de la région. Le développement de cette race ovine via l’insémination artificielle et l’amélioration génétique, permettra à cette ressource animale de retrouver sa place sur le marché de la viande rouge au niveau national, avec l’implication du secteur de la recherche scientifique et des centres spécialisés dans ce domaine, a-t-il souligné. A noter qu’un programme a été, récemment, lancé pour la préservation et une meilleure exploitation de ce type de cheptel, en associant le CNIAAG et l’Institut technique d’élevage des Ruminants à Saïda, à travers la mise en place d’une pépinière destinées aux recherches appliquées et à la relance d’une banque de gènes des étalons de cette race, selon le directeur des Services agricoles de Naâma, Cheriouine Boudjemaâ.

Sabrina Aziouez

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