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Une première incursion terrestre israélienne dans la Bande de Ghaza se solde par un échec : Le spectre d’une régionalisation du conflit

La résistance palestinienne a mis en échec hier une première tentative d’incursion terrestre israélienne dans la Bande de Ghaza. Confrontée à un nouvel échec, l’occupation a multiplié et intensifié hier les raids contre les populations civiles, alors qu’elle tente d’alimenter l’escalade avec les pays voisins.

Les Brigades Ezzeddine Al-Qassam ont annoncé hier avoir mis en échec une tentative d’incursion terrestre israélienne à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza.  »Les combattants d’Al-Qassam ont tendu une embuscade à une unité israélienne à l’est de Khan Younès après avoir franchi la barrière de séparation », a annoncé la résistance palestinienne dans un bref communiqué. Et d’ajouter que  »des affrontements ont opposé les Brigades Al-Qassam à l’unité israélienne infiltrée la forçant à se retirer et à retourner à ses bases, après avoir détruit deux bulldozers et un char ». L’occupant prépare un projet d’invasion terrestre de la Bande de Ghaza, dans le cadre d’un plan visant à occuper l’enclave palestinienne une seconde fois. Un projet annoncé il y deux semaines, mais que l’occupation n’arrive pas à mettre en œuvre. C’est d’ailleurs dans cette perspective que l’occupation sioniste mène une véritable guerre d’extermination dans la Bande de Ghaza depuis le 7 octobre. Hier, l’occupation sioniste a décidé de monter d’un cran et de faire preuve de plus de violence en intensifiant les raids et les bombardements sur les habitations, les écoles, les lieux de culte, les refuges et les structures de santé. Le bilan est d’ailleurs extrêmement lourd. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, les données publiées par les hôpitaux de la Bande de Ghaza ont révélé, hier soir, que 4.651 personnes sont tombées en martyr, dont 1.873 enfants, 1.023 femmes, 187 personnes âgées et 14.245 autres ont été blessées, depuis le début de l’agression israélienne. Selon la même source, les hôpitaux ont indiqué avoir reçu 1 450 signalements de personnes disparues encore sous les décombres, dont 800 enfants.

Et d’ajouter que les chiffres sont encore plus inquiétants pour les dernières 24 heures 266 martyrs, dont 117 enfants, la plupart dans le sud de Ghaza. Les hôpitaix son toujours sous la menace de bombardements israéliens, l’occupation n’ayant aucun scrupule a rééditer le massacre de l’hôpital baptiste de Ghaza, tandis qu’une bonne partie des habitations et infrastructures a été détruite. Ainsi, près de 50% des logements des Palestiniens dans la bande de Ghaza ont été partiellement ou complètement endommagés par les bombardements incessants de l’entité sioniste. Un responsable en charge du logement à Ghaza a souligné que « l’occupation sioniste cible délibérément les bâtiments résidentiels, les établissements publics et les infrastructures de service ». Il a précisé, à ce sujet, qu' »en raison de l’intensification des frappes aériennes des forces d’occupation, plus de 165.000 logements ont été partiellement endommagés et près de 20.000 logements ont été complètement démolis ou sont devenus inhabitables », notant qu' »environ 70% des habitants ont été déplacés de chez eux pour s’abriter dans 220 centres d’hébergement aménagés ».

Par ailleurs, 31 mosquées ont été complètement détruites et plusieurs églises ont été endommagées dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression sioniste sanglante.

« Changer le Moyen-Orient ! »

Au-delà de la violence des agressions israélienne contre la Bande de Ghaza, l’entité sioniste cherche à ouvrir de nouveaux fronts avec les pays voisins. C’est ainsi que l’occupation a mené de nouveaux raids contre les aéroports de Damas et d’Alep en faisant deux morts, alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a menacé hier de « semer la dévastation » au Liban, d’où le Hezbollah soutien l’effort de lutte de la résistance palestinienne. L’entité sioniste cherche ainsi à alimenter l’escalade dans la perspective de régionalisation du conflit, dans la cadre d’un projet plus vaste destiné à redessiner la carte du Moyen-Orient. Un projet dont les sionistes qui se sont lancés dans une guerre messianique ne se cachent plus. Benyamin Netanyahou a d’ailleurs annoncé il y a quelques jours : « Nous allons changer le Moyen-Orient ». Ce qui laisse présager des tensions dans un proche avenir.

La situation au Proche-Orient suscite de réelles inquiétudes, notamment avec l’implication des Etats-Unis qui garantissent un appui à leur allié sioniste, mais qui cherchent à ouvrir un front avec l’Iran, dans ce cadre. L’envoie du plus grand porte-avion américain l’USS Ford en Méditerranée orientale, entre dans ce cadre. Samedi, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé un plan visant à « renforcer la présence des forces américaines au Moyen-Orient ». « Après des discussions approfondies avec le président Joe Biden concernant la récente escalade de l’Iran et de ses mandataires à travers le Moyen-Orient, j’ai ordonné aujourd’hui une série de mesures supplémentaires pour renforcer davantage la position du ministère de la Défense dans la région », a déclaré Austin dans un communiqué publié samedi soir. Le plan comprend le déploiement du Système de défense antimissile à haute altitude (THAAD) et l’envoi de batteries Patriot supplémentaires à divers endroits de la région,.

Notons que les forces d’occupations israéliennes ont tiré hier matin un obus sur un poste-frontière égyptien en faisant 7 blessés. L’occupation a prétendu que c’était un tir accidentel. Cependant, l’explosion intervient alors que le passage de Rafah a été rouvert pour le passage de convois humanitaires au compte-gouttes. Rappelons que l’entité sioniste fait pression sur l’Égypte pour permettre le déplacement forcé des populations de Ghaza vers le Sinai égyptien, ce que le Caire a rejeté de manière catégorique.

Lyes Saïdi

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