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10 mois de massacres à Ghaza

La situation dans les territoires palestiniens occupés continue de se détériorer alors que l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza et le nettoyage ethnique opéré en Cisjordanie occupée se poursuivent depuis 10 mois.

Les bombardements et les attaques terrestres  des forces d’occupation  israélienne font de nouvelles victimes quotidiennement parmi la population civile palestinienne, provoquant des déplacements massifs et la destruction d’infrastructures essentielles.

Selon le dernier bilan fourni par les autorités palestiniennes de santé, l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza a fait 39 677 morts et 91 645 blessés depuis le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 24 heures, deux nouveaux massacres ont été commis, faisant 24 morts et 110 blessés supplémentaires. De nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres ou sur les routes, les ambulances et équipes de secours étant empêchées d’intervenir par les forces d’occupation.

Les bombardements touchent particulièrement les infrastructures civiles, notamment les écoles qui servent souvent d’abris pour les personnes déplacées. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), au moins trois écoles abritant des déplacés ont été touchées durant le week-end, faisant des dizaines de victimes. Sur le dernier mois, les frappes sur 17 écoles ont causé la mort d’au moins 163 Palestiniens, dont de nombreux enfants et femmes.

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) s’est dit « horrifié » par ces attaques répétées contre les écoles, qui se sont encore intensifiées ces derniers jours. Au moins sept écoles ont été prises pour cible en huit jours. Le 4 août, deux écoles du quartier d’An Nassr à Ghaza ont été attaquées simultanément, faisant au moins 25 morts. Une semaine plus tôt, une frappe sur deux écoles à Deir al Balah avait tué 30 personnes, dont 15 enfants.

Pour le HCDH, ces attaques suggèrent que les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution n’ont pas été respectés, ce qui pourrait constituer des violations du droit international humanitaire. Au total, près de 93% des bâtiments scolaires de Ghaza ont été  été endommagés ou détruits selon l’ONU.

Parallèlement, les forces d’occupation continuent d’émettre de nouveaux ordres d’évacuation pour les zones du nord de Ghaza, notamment à Beit Hanoun et Beit Lahia, deux villes déjà largement détruites. Des frappes aériennes et des bombardements de chars visent également le sud de l’enclave, notamment Khan Younès et les camps de réfugiés de Nousseirat et Boureij.

La situation humanitaire ne cesse de se dégrader. L’UNICEF alerte sur une grave pénurie d’eau potable affectant près de 500 000 personnes à Gaza. La capacité de production d’eau potable est passée de 20 000 litres par jour avant la guerre à seulement 500 litres actuellement. L’agence onusienne appelle l’occupant à respecter le droit international humanitaire en épargnant les civils et les infrastructures essentielles, et en permettant l’accès à l’aide humanitaire. En Cisjordanie également, l’accès aux soins médicaux se détériore rapidement pour les Palestiniens, notamment dans la ville d’Hébron (Al-Khalil). Un rapport de Médecins Sans Frontières (MSF) dénonce les restrictions de mouvement, le harcèlement et la violence des forces d’occupation et des colons sionistes, qui ont un impact désastreux sur la santé physique et mentale des habitants.

De nombreuses cliniques du ministère palestinien de la Santé ont dû fermer, les pharmacies manquent de médicaments et les ambulances sont régulièrement bloquées ou attaquées. Face aux restrictions et à la menace constante de violence, beaucoup de malades retardent leurs consultations ou arrêtent leurs traitements. Les difficultés financières contraignent également de nombreuses familles à renoncer à leur assurance santé et à des médicaments essentiels.

La situation est particulièrement critique dans la zone H2 d’Hébron, où 21 points de contrôle permanents entravent les mouvements des résidents palestiniens et du personnel médical. Pendant deux mois après le 7 octobre, la quasi-totalité des cliniques de cette zone ont dû fermer, le personnel n’ayant pas les autorisations nécessaires pour y accéder.

MSF souligne également que les déplacements forcés s’intensifient dans la région d’Hébron, du fait des politiques coercitives et de la violence croissante de l’occupation sionsite et des colons. L’organisation met en garde contre un possible transfert forcé de population.

Face à cette situation, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste et ses soutiens pour mettre fin au génocide à Ghaza. Il dénonce l’impunité dont bénéficie l’entité sioniste, qui l’encourage selon lui à tuer chaque jour davantage de civils palestiniens innocents. La Turquie a d’ailleurs rejoint hier l’action menée par l’Afrique du Sud au niveau de la Cour internationale de justice contre l’entité sioniste pour génocide à Ghaza.

Lyes Saidi

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