Elle interdit les activités de l’UNRWA en Palestine occupée: L’entité sioniste défie la communauté internationale !
Dans un acte de défi flagrant envers la communauté internationale, le parlement de l’entité sioniste a voté lundi une loi visant à interdire les activités de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Palestine occupée. Cette décision provocatrice, qui s’inscrit dans une longue série de violations du droit international, a suscité une vague d’indignation à travers le monde.
L’ironie de la situation n’échappe à personne : l’État qui doit son existence même à une résolution des Nations unies en 1947 s’arroge aujourd’hui le droit de bannir une agence onusienne de son territoire. La décision est d’autant plus scandaleuse que l’UNRWA, créée par une résolution de l’ONU en 1949, constitue la principale organisation humanitaire à Ghaza, assurant des services essentiels en matière d’abris, de nourriture et de soins de santé de base à des millions de réfugiés palestiniens. La portée de cette décision va bien au-delà d’une simple mesure administrative. Comme l’a souligné Nabil Abu Rudeineh, porte-parole officiel de la présidence palestinienne, elle vise clairement à « éliminer la question des réfugiés et leurs droits au retour et à l’indemnisation ». L’Organisation de la coopération islamique (OCI) abonde dans ce sens, dénonçant une manœuvre délibérée pour liquider la question des réfugiés palestiniens. « Il est scandaleux qu’un pays membre des Nations unies cherche à démanteler une agence de l’ONU qui s’avère être le principal acteur des opérations humanitaires en Palestine, » s’est indignée la porte-parole de l’UNRWA, Juliette Touma. Les conséquences humanitaires de cette décision pourraient être catastrophiques. James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a averti que si l’UNRWA ne peut plus fonctionner, « le système humanitaire à Ghaza s’effondrerait », ajoutant qu’une telle décision équivaut à « trouver une nouvelle façon de tuer des enfants ». Les chiffres sont déjà alarmants : plus de 13.300 enfants sont tombés en martyrs dans le génocide en cours à Ghaza, sans compter ceux qui succombent aux maladies dues à l’effondrement du système médical et aux pénuries de nourriture et d’eau. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a souligné l’importance cruciale de l’UNRWA dans le système de santé palestinien, rappelant que « environ un tiers des professionnels de santé participant à la campagne de vaccination contre la polio en cours pour les enfants de Ghaza travaillent avec l’UNRWA », qui compte environ 1.000 professionnels de santé à Ghaza. Pour Jens Laerke, porte-parole du Bureau humanitaire de l’ONU, cette interdiction représente clairement « une forme de punition collective contre les Palestiniens de Ghaza », s’ajoutant aux nombreux actes de punition collective déjà imposés à la population. La réaction internationale a été unanime. Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé sa vive inquiétude quant aux conséquences désastreuses de cette mesure sur les droits humains des bénéficiaires de l’UNRWA. La Ligue arabe, par la voix de son Secrétaire général Ahmed Abou Al-Gheith, a qualifié cette loi de « précédent dangereux » au niveau international. L’Égypte a fermement condamné cette nouvelle violation du droit international et du droit humanitaire. En Europe, l’Irlande, par la voix de son Premier ministre Simon Harris, a appelé l’Union européenne à « revoir » ses relations commerciales avec l’entité sioniste, qualifiant sa décision de « méprisable, déshonorante et honteuse ». L’Espagne, la Norvège, l’Irlande et la Slovénie ont rappelé dans un communiqué conjoint le caractère indispensable de la mission de l’UNRWA. Cette décision révèle une fois de plus le mépris total de l’entité sioniste pour le droit international et les institutions onusiennes. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large visant à effacer progressivement la question palestinienne de l’agenda international. En tentant de démanteler l’UNRWA, l’occupant cherche à faire disparaître non seulement une organisation humanitaire cruciale, mais aussi le témoin gênant de ses exactions en Palestine occupée. Cette nouvelle provocation souligne l’urgence d’une action internationale concertée pour faire respecter le droit international et protéger les droits inaliénables du peuple palestinien, notamment le droit au retour des réfugiés. Sans le soutien politique, financier et militaire continu des États-Unis, comme l’a souligné la présidence palestinienne, l’entité sioniste n’aurait jamais osé défier ainsi la communauté internationale ni adopter des politiques qui plongent la région dans toujours plus de violence et d’instabilité.
Lyes Saïdi